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Jeffrey Epstein et TOUS les autres

21 février 2024

Excusez mon ignorance…Mais jusqu’à hier je ne savais pas qui était Jeffrey Epstein. J’avais entendu son nom dans le sillage du mouvement Me Too, mais je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas été plus loin dans mes lectures/écoutes. Et puis hier, justement, en me connectant à Netflix, j’ai vu qu’il y avait un documentaire sur lui. Je me suis dit : allez, pour ne pas mor kouyon ! De toute façon les real crimes de la plateforme sont haletants (mais pas toujours factuels) ; c’est faire le plein de connaissances  - à vérifier – sans trop se faire chier.


Et voilà qui me cale dans mon canap et qui décide de découvrir le Epstein.


Le mec riche


Le mec influent


La success story


Les super connexions (Clinton, Trump…)


Et, surtout, le PÉDOPHILE !

 

par Amélie


Pour moi, il n’y a pas d’autres termes à utiliser pour décrire ces hommes d’âge mûre qui couchent avec des filles mineures. Je ne vais pas passer par quatre chemins. Il n’y a pas de doute possible ; ce sont des problèmes, des fléaux de la société, des dangers. Des malades, vous me direz ? Non, parce que la maladie on la subit, on n’a pas le choix. Là ce serait les dédouaner que de les appeler ainsi. Du coup, cela m’a rappelé le documentaire sur R.Kelly et sur une «église» avec un guru qui croyait qu’il avait le pouvoir suprême sur les jeunes filles et les jeunes femmes. Ce ne sont que des exemples qui me viennent là en tête. Mais cette culture du désir de l’être féminin pas tout à fait éclos semble s’inscrire aussi loin que l’humanité. Ce n’est pas parce que ça a toujours été là qu’il faut faire avec. S’en accommoder. Se dire men will be men. Il y a des choses qui n’ont pas lieu d’être. Qui sont des destructrices silencieuses d’une partie de la population (les femmes !) et cela doit cesser. Tout de suite. Maintenant.


Je me connecte à Facebook et je tombe sur cette publication : «La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom.» Judith Godrèche témoigne le 6 janvier, sur Instagram, de l’emprise qu’elle a vécue. «J’étais vulnérable, malgré une certaine maturité.» L’emprise de Benoit Jacquot, 40 ans, sur une jeune fille de 14 ans, c’est ce que dénonce Judith Godrèche. Une situation qui ne choquait personne à l’époque mais qui se doit d’être mis en lumière car non, ce n’est pas normal.


Et je sais que si je m’y attarde que si je fais des recherches, que je creuse un peu ; je verrais des centaines de choses de ce genre sur mon fil d’actualité !


Entre les mains de ces hommes, il semble y avoir des outils inviolables/intouchables  : le pouvoir, l’argent, la «puissance». Font-ils des pervers ? Ou alors ces trois carburants de la vie permettent aux hommes d’assouvir toutes leurs envies, même celles qui ne devraient pas exister ? Which comes first ? C’est comme l’histoire de la poule et de l’œuf.


Est-ce que lorsqu’on attend certains cercles : tout est possible ? On peut consommer comme on le sent ? Il n’y a plus de morale et d’empathie. Tout ce qui compte c’est : est-ce que je vais pouvoir m’en sortir en faisant ça ? L’impunité. Celle qui confère une aura de toute-puissance à ces hommes-là. L’argent celui qu’il (Jeffrey Epstein) refile à ces filles qui ont vécu des traumatismes, qui viennent de familles brisées, qui n’ont rien. Et ce sentiment d’appartenance créé pour nourrir le mal-être des filles en quête de reconnaissance : parce qu’elles se sentent choisies, «valables» pour une fois dans leur vie car elles sont attirées dans le système par d’autres filles comme elles. Ça pue la manipulation, la perversité. Ça dégoûte.


Et si on ne peut pas changer cette génération d’hommes que très lentement. Une condamnation par une condamnation. Si on ne peut que leur faire peur : avec la parole des victimes qui devient de plus en plus fortes (mais toujours pas assez entendue). Essayons de changer nos filles ! De leur apprendre que leur valeur n’est pas tributaire des autres, qu’il faut être pleinement et que l’avoir n’est qu’un plus. Que les monstres, ils ne se cachent pas uniquement dans les ruelles sombres, dans les champs de canne…Mais qu’ils peuvent rouler en voiture de luxe et avoir de grandes maisons. Faisons d’elle des êtres forts et remplis de courage et d’amour de soi ; pour qu’elles sachent qu’elles ont tout en elles. Et qu’un homme n'y changera rien. Qu’il n’est pas la clé d’une réussite, d’un sauvetage. Un superhéros qui chasse tous les nuages et qui pète le soleil.


Le prince charmant n’existe pas. Il est temps de le rappeler à nos filles. Au mieux, on peut trouver un partenaire de vie qui nous traitera avec respect, avec qui on peut grandir et nous épanouir. Personne n’est la princesse, le diamant, le trésor d’un homme toute une vie…Alors, il faut leur apprendre à être leur propre diamant. Comme cela les Jeffrey Epstein d’ici et d’ailleurs n’auront rien à se mettre sous la perversion !

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