Publicité
Par Yvonne Stephen
4 septembre 2023 17:55
Une question de cœur, plus que d’habitude. Sur le chemin de l’amour, on apprend et on s’apprend. Et c’est celui que vont prendre Laeticia Michel, Jérémy Jouana et Kevin Marion dans quelques jours. Ces jeunes, habitués du pèlerinage de Père Laval, reprendront la route cette année pour un moment d’exception et de partage. Le 9 septembre, ce sera le 159e anniversaire de la mort du Bienheureux Père Laval, et le moment pour des Mauriciens, catholiques ou pas, de converger vers le célèbre caveau qui se trouve à Sainte-Croix. Un pèlerinage qui débutera dès le vendredi 8 septembre et dont la thématique pour 2023 est la suivante : pou swiv Zezi, anou swiv Per Laval.
Jérémy Jouana partira en famille de Coromandel. Il faudra compter deux heures, deux heures et demie de marche pour rallier Sainte-Croix. Pour le retour, également. Mais si des membres de sa petite troupe sont fatigués, il se fera par le bus : «On attend que tout le monde rentre du travail et puis on se met à marcher. Parfois, on rentre à pied. Mais ça peut arriver, également, qu’on prenne les transports en commun.» Un nécessaire parcours pour le jeune homme : «En tant que bon catholique, que bon chrétien, c’est quelque chose d’important que de rendre hommage à un tel symbole de l’Eglise. Marcher c’est faire preuve de reconnaissance pour ce qu’a fait le Père Laval.» Marcher c’est aussi s’appesantir sur le parcours de l’homme. De parler des messages que ses actions ont véhiculés. De prier. De faire le point sur soi et sur sa relation avec les autres…
Kevin Marion vient d’un autre coin de l’île. De Grand-Baie, plus précisément. Le pèlerinage est aussi un moment important pour lui. Un rendez-vous annuel incontournable : «Sauf pendant la période Covid.» Ses pas, également, le mènent à une réflexion sur lui, sur la vie. Le pèlerinage est physique, mais il est aussi intérieur : «Je marche, d’abord, parce que dans ma famille, on est tous catholiques. Mais ce pèlerinage me permet aussi de me retrouver et de nous retrouver avec mes amis. On parle beaucoup pendant qu’on marche. On réfléchit sur ce qui est et sur ce qui peut être. Sur ce qu’on fait et sur ce qu’on pourra faire. Je pense que c’est un instant important.» Avec sa bande de potes, ils ont déjà prévu de quitter le Nord de l’île au courant de la journée et de marcher sans s’arrêter. De faire les choses un peu différemment : «Quand on y va le soir, on s’arrête à plusieurs endroits.»
Cette année, Laëticia Michel, se rendra à Père Laval avec un groupe de la paroisse Saint-Mathieu qui se trouve à la Tour-Koenig, là où elle vit. Avant le départ, aura lieu un temps de recueillement avec une prière, puis ceux et celles concernés.es prendront la direction de Sainte-Croix. L’aller et le retour se feront à pied, explique-t-elle. Pour la jeune femme, marcher c’est faire un témoignage de foi, c’est donner de soi : «C’est notre façon à nous de faire un sacrifice ; c’est difficile de faire ce trajet à pied. C’est une façon de témoigner de notre gratitude envers le sacrifice de Jésus et le merveilleux travail du Père Laval.»
Selon le père André Sunassee - qui animait un point de presse pour parler du pèlerinage cette semaine - il ne manque qu’un miracle certifié par le Vatican afin que le Père Laval puisse être élevé au rang de saint. Il a, donc, invité les pèlerins à prier pour que cela se produise. De faire parler leur cœur, tout simplement.
- Caveau et église accueilleront les fidèles jusqu’à minuit.
- Le métro et certaines lignes de bus fonctionneront jusqu’à 1h30 du matin les 8 et le 9 septembre.
- Le vendredi 8 septembre, la première messe aura lieu à 17h30. Et celle de 20 heures sera télévisée et menée par Monseigneur Jean-Michaël Durhône.
- Le samedi 9 septembre, plusieurs offices sont prévus dès 6 heures et jusqu’à 18 heures (une messe chaque deux heures).
- Le dimanche 10 septembre, les célébrations débuteront à 6 heures et prendront fin à 17 heures (avec des intervalles de deux heures à deux heures trente entre).
- Pour vous tenir informés, visitez la page Facebook : Père Laval 2.0.
Publicité