Publicité
7 juillet 2024 14:10
Ces dernières années au pouvoir ont été très tumultueuses pour les conservateurs. Une succession de crise depuis 2010 – gestion décriée de la pandémie de Covid, déchirements du Brexit, flambée des prix, augmentation de la pauvreté, hôpital public à bout de souffle et valse de Premiers ministres – ont exaspéré les Anglais qui ont ainsi été motivés par un désir de changement.
À l’issue des résultats des législatives, c’est donc Keir Starmer, ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans et leader du Parti Travailliste, qui s’installera au 10 Downing Street en tant que nouveau Premier ministre. Le principal concerné promet ainsi un «renouveau national» au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique sortant Rishi Sunak a reconnu la défaite des conservateurs. «Les Britanniques ont rendu un verdict clair (...) et j’assume la responsabilité de cette défaite», a-t-il déclaré. Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a, dans un message sur son compte X, félicité Keir Starmer pour sa victoire.
Installée en Angleterre, la Mauricienne Rhena Bunwaree se sent bien évidemment concernée par le changement sur la scène politique dans son pays d’adoption. «Il s’agit de la première victoire électorale nationale du Labour depuis celle de Tony Blair en 2005. Les électeurs ont été motivés par la colère envers les conservateurs, donnant à cette élection un “air de revanche”. La campagne du Labour s’est concentrée sur son positionnement comme parti du “changement”, avec un message promettant de mettre fin à ce qu’il appelle le “chaos” du gouvernement conservateur. Ses promesses d’améliorer les relations avec l’Europe, de taxer les frais de scolarité privés et d’interdire la vente de voitures à essence et au diesel d’ici 2030 trouvent un fort écho auprès du public britannique», nous confie Rhena Bunwaree.
Elle ajoute que sous la direction de Starmer, le parti mettra l’accent sur la responsabilité économique. «Alors que Starmer emménage dans la résidence du Premier ministre au 10 Downing Street, il héritera sans aucun doute d’un État aux services publics affaiblis par plus d’une décennie de coupes budgétaires et de mesures d’austérité imposées par les conservateurs», conclut notre compatriote qui a désormais les yeux rivés sur les jours à venir...
Publicité
Publicité
Publicité