Media Trust : l’avenir de la publicité en débat

L’avenirde la publicité : comment s’adapter aux difficultés ?Tel était le thème proposé par le Media Trust le jeudi 31 mars à l’Université de Maurice. Le débat était animé par Christina Chan-Meetoo, chargée de cours en communication, et s’est tenu en présence de journalistes et d’étudiants. Dans l’ensemble, les intervenants ont estimé que les médias devaient s’adapter aux évolutions de notre époque afin de motiver les annonceurs à publier sur leurs supports.

Pour Cyril Palan, directeur de Logos, le changement est bel et bien en marche. «Il est importantpour les groupes de presse de se réinventer car, de nos jours, les jeunes sont connectés sur leur smartphone et passent beaucoup de leur temps libre sur les outils numériques. Les journaux en ligne sont un phénomène mondial», a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que «le changement dans le monde de la publicité continuera avec de nouveaux outils de publicité».

Denis Ithier, directeur général de La Sentinelle, a estimé, quant à lui, qu’«il n’y a pas de crises de publicité mais des crises de plateforme». Le nouveau challenge des médias est qu’«il faut intégrer la culture numérique. Il faut investir dans l’avenir et faire de la place aux jeunes. C’est une remise en question perpétuelle», a-t-il affirmé.

Directrice de P&P Link qui compte 22 ans de carrière dans la publicité, Pria Thacoor a également souligné l’importance de développer les plateformes numériques, sans pour autant envisager la disparition du support papier. «Il y a un futur pour nous dans le numérique, mais il faut changer la façon dont on voit les choses», a-t-elle déclaré. Vino Sookloll, directeur de Cread, a cependant précisé que «les choses bougent tellement vite qu’on ne peut plus réfléchir pour longtemps».

Joël Toussaint, directeur de Neologik/Proverbia, a ensuite expliqué que «c‘est un secteur qui va connaître des mutations à la fois en termes de définition du contenu et en termes de support. Ce qui fait que la notion d’adaptabilité ne trouve pas sa place. L’enjeu est de développer de nouvelles agilités, faute de quoi on meurt.»

Un constat pertinent pour un paysage médiatique en perpétuel changement.