• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

«Nou pei, nou komba»: un docu… en émotions

Des images, des histoires. Des moments vécus à partager sur écran pour changer le regard des Mauriciens sur les quartiers pauvres, pour donner envie aux jeunes d’être des role models, pour créer le désir pour l’innovation. C’est pour passer ces messages-là que Jean-Paul Lam (photo) a tourné un film documentaire d’environ 20 minutes : Nou Pei, Nou Komba. De Tranquebar à Roche-Bois, en passant par Quatre-Bornes, celui qui s’est fait connaître des Mauriciens par son travail pour China Town, a décidé de faire bouger les choses sur écran. Un combat qui n’aurait rien à voir, dit-il, avec son engagement politique (il œuvre, depuis peu, au sein du PMSD), mais avec son engagement auprès de ses compatriotes. Bientôt, ce film docu, qui a été diffusé pour la première fois à la Place du Caudan, sera à l’affiche d’un cinéma mobile et itinérant…

 

En attendant que ce film aux couleurs locales vienne près de chez vous, nous avons demandé à Jean-Paul Lam, quels sont les moments qu’il a retenus sur ce film et son tournage ?

 

Le moment le plus émouvant. «C’est la rencontre avec la famille d’un jeune boxeur, multiple médaillés et décédé des suites d’une leucémie. Malgré les trophées, les récompenses, le bonheur d’avoir porté haut le quadricolore, sa maison est encore pauvre. Malgré ses exploits sportifs, il devait quand même se réveiller tôt pour nourrir les cabris… C’est terrible d’y penser.»

 

Une belle leçon. «Oui, il y a des fléaux dans l’île et dans les quartiers pauvres. Mais il n’y a pas que ça. Il y a des familles, il y a des gens qui ont de belles choses à partager. Il y a des jeunes qui peuvent devenir des sources d’inspiration. J’espère que ce film les inspirera à… inspirer. Il faut arrêter de mettre des étiquettes sur des gens et sur des lieux.»

 

La persévérance, avant tout. «C’est dur de faire un film ! Nous sommes des amateurs, il a fallu galérer. Motiver les équipes afin de voir le bout de ce film. C’était quelque chose. Et puis comprendre la peine de certaines personnes, les mettre à l’aise face à la caméra, comprendre leur détresse, leur impression de ne pas être écoutés ou entendus, ce n’était pas toujours facile.»

 

Le message essentiel. «Si nou pa diboute par nou mem, ki sanla pou fer li ? Nou bizin aret atann : nou bizin dimann nou mem, ki nou kapav fer pou nou pei. Il est temps de nous réinventer, de prendre des risques. D’avancer même si l’on tombe !»