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11 septembre 2017 11:21
Brigitte, Marielle et Aurélie sont des fervents disciples du bienheureux Père Laval. Pour la deuxième année consécutive, ces trois Réunionnaises, originaires de Saint-Benoît, ont posé leurs valises dans l’île afin de participer à la fête du Père Jacques Désiré Laval, célébrée le 9 septembre et marquant l’anniversaire de sa mort. Brigitte, que nous rencontrons à l’entrée du caveau, chapeau vissé sur la tête, nous confie que depuis toute petite, elle a été bercée par les bonnes actions de cet homme. Ce, dit-elle, grâce à ses proches qui vivent à proximité du caveau.
«On me parlait toujours de lui, de ses bonnes actions pour aider les plus démunis. Père Laval a toujours occupé une place importante dans ma vie», explique Brigitte qui compte faire de ce pèlerinage un événement annuel de son calendrier personnel. Et comme l’année dernière, c’est une nouvelle fois en compagnie de Marielle et de sa fille Aurélie qu’elle est venue dans l’île pour prier le Père Laval.
«Je ne peux expliquer ce que je ressens lorsque je viens au caveau. J’éprouve un sentiment de bien-être et une paix intérieure. Je sens vraiment la présence du Père Laval dans ma vie. On m’a également parlé de lui lorsque j’étais plus jeune. Et à mon tour, je transmets le vécu et la manière de vivre du Père Laval à mes enfants», témoigne Marielle. Outre ceux qui viennent de loin pour cet événement, les Mauriciens non catholiques sont également nombreux à converger au caveau. À l’instar de Chandrawtee Jootun et Santa Charitar, des habitantes de Vacoas. Elles ne ratent jamais ce grand rendez-vous, disent-elles.
«Mais on ne vient pas uniquement pour commémorer sa mort. On vient prier ici plusieurs fois par an. On vient prier pour la santé de nos familles et de nos enfants qui sont à l’étranger», avance Chandrawtee Jootun, bougies en main. Alors que Santa, elle, dépassée par la violence un peu partout dans le monde, dit espérer un miracle du Père Laval pour que règne la paix. «Linn fer boukou mirak, li ankor ena mirak pou fer. Mo priye li pou ki laguer fini partou», laisse-t-elle entendre. Le pèlerinage du Père Laval, c’est aussi ces hommes et ces femmes qui sont au service des autres. Comme les marchands de fleurs et de bougies ou encore les brancardiers qui assurent le service d’ordre.
Jean-Pierre Appavoo est de ceux-là. Brancardier à la paroisse de St-Patrick, à Rose-Hill, chaque année, il est à pied d’œuvre à Sainte-Croix. Et cette année, c’est au caveau du Père Laval qu’il veille à ce que tout se déroule selon les règles établies. «Les gens font preuve de compréhension. Tout se passe bien. Et chaque année, c’est toujours la grande foule, preuve que Père Laval a une place importante dans le cœur des milliers de gens.» Pour sa part, Normella Tonta, habitante de Sainte-Croix, est comme chaque année, au cœur même du pèlerinage avec toute sa famille. Pour cause, elle vend des petits bouquets de fleurs et des bougies aux pèlerins, qui seront déposés au caveau.
Un travail colossal, dit la jeune femme. «C’est toute une organisation. On commande les fleurs, on monte les bouquets et on est sur pied très tôt le matin. Et pendant tout le mois de septembre, les gens viennent ici en masse et il y a de plus en plus de touristes aussi», affirme Normella. Aujourd’hui, dimanche 10 septembre, plusieurs messes sont prévues en l’église de Sainte-Croix. Sur le thème Père Laval, dir zézi ouver nou leker, des milliers de pèlerins continueront à rendre hommage au Père Laval.
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