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26 mai 2024 12:06
«La PTP l’a dit et le redit : quels que soient les résultats des prochaines élections, elle quittera le Champ de Mars à la fin de la saison… Mais si le MTC revient, la PTP ne le combattra pas. Elle se mettra à sa disposition pour toute aide éventuelle, car la PTP est et sera toujours en faveur des courses.»
Cet extrait, tiré du dernier éditorial de la publication officielle de la People’s Turf (PTP), a fait sourciller plus d’un depuis jeudi.
Pourquoi la PTP jetterait-elle l’éponge, elle qui disait pourtant, à qui voulait l’entendre, que sa démarche visait, uniquement, à sauver les courses mauriciennes. Sa mission est-elle réussie ou les choses se compliqueraient-elles trop ?
D’emblée, il faut dire que la situation actuelle de l’hippisme est sans précédent. Avec un désintéressement flagrant d’une bonne frange des turfistes et des chiffres d’affaires en berne pour tous les opérateurs de paris confondus, l’hippisme mauricien est un patient qui va mal, que seule une intervention étatique pourrait sauver, à en croire divers observateurs.
Serait-ce la raison derrière le ras-le-bol affiché par la PTP ? Ce serait une piste valide, mais une autre école de pensée estime, pour sa part, que les échéances électorales du pays cette année n’y seraient pas étrangères, surtout que la PTP est connue, à tort ou à raison, pour être proche du pouvoir, même si certains signaux dernièrement semblent contradictoires. À titre d’exemple, nous citerons le slogan «Pli Zoli Ensam» que la PTP a enlevé en quatrième vitesse de l’arche à l’entrée de l’hippodrome. Le fait que le centre privé de Petit-Gamin n’ait pas obtenu le feu vert des autorités pour entrer en scène fait également beaucoup jaser.
N’empêche qu’un éventuel coup de bluff de la PTP ne serait pas à écarter, selon certains observateurs. «Pourquoi la PTP aurait-elle autant investi dans des infrastructures à l’intérieur de la piste pour tout livrer sur un plateau au MTC ?» s’interroge-t-on. Quid également du cheptel de Global Equestrian Ltd (GEL) avec près de 300 coursiers dans ses rangs ?
Le Mauritius Turf Club (MTC), qui envisage de revenir dans l’organisation des courses en 2025, semble jouer, pour sa part, la carte de la prudence. Par le biais d’un communiqué émis vendredi, le MTC précise que «les opinions des uns et des autres, membres du MTC ou pas, concernant un éventuel retour aux affaires du Club à travers le MTC Jockey Club, n’engagent pas le MTC et sa subsidiaire». Affaire à suivre.
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