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Plainte constitutionnelle - Rezistans ek Alternativ : en attendant…

17 octobre 2019

Le parti de gauche espère pouvoir s’inscrire sans que les candidats n'aient à décliner leur appartenance ethnique.

Des destins liés à une île. Des destins liés à une décision de justice. Le parti Rezistans ek Alternativ attend. Sera-t-il en mesure d’enregistrer des candidats selon son souhait, sans communalisme institutionnalisé, et de participer à ces législatives ? Il faudra patienter encore pour le savoir. Le lundi 14 octobre, il est prévu que le panel des juges soit recomposé pour entendre la plainte du parti. Le Senior Puisne Judge Ashraf Caunhye n’étant pas au pays, cela s’avère nécessaire selon le chef juge Eddy Balancy, qui s’est exprimé en ce sens en fin de semaine. Surtout que les délais sont courts, le Nomination Day ayant lieu le 22 octobre.

 

Pour Rezistans ek Alternativ, il s’agit d’une nécessaire démarche en pleine campagne électorale afin que les candidats de la formation politique puissent se présenter au Nomination Day et s’enregistrer sans décliner leur appartenance ethnique. Un combat qui dure depuis 2012. Ashok Subron, principal porte-parole du mouvement, affirme que les autres candidats et lui ne rempliront pas cette «section de la honte». Il a d’ailleurs exprimé sa satisfaction que la plainte soit entendue, suite à un courrier rédigé par l’homme de loi du parti, Me Rex Stephen, et adressé au chef juge.

 

C’est le décret publié par la State House stipulant la nécessité de déclarer son appartenance ethnique – faisant oublier ainsi le mini amendement de 2014 qui avait permis que cela ne soit pas nécessaire – qui est venu relancer toute la question, forçant Rezistans ek Alternativ à demander un jugement rapide concernant sa plainte constitutionnelle. Si les démarches du parti n’aboutissent pas, que feront les candidats ? Michel Chiffonne, membre de Rezistans ek Alternativ, s’est exprimé à ce sujet cette semaine : «Nos candidats s’enregistreront quand même en omettant délibérément de déclarer leur appartenance ethnique. Nous supposons que le lendemain, les candidatures seront refusées.» Stefan Gua évoque, lui, la possibilité de contester cette élection en cour.

 

Robbie Hurloll se demande, pour sa part, comment l’Alliance Morisien «peut empêcher les gens de poser leur candidature en tant que… Mauriciens» ? Pour répondre à cette question, il faudra bien plusieurs congrès et séances de porte-à-porte. En attendant, le parti et ceux qui partagent son idée du mauricianisme attendent…
 

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