Publicité
19 décembre 2022 15:51
Il fait chaud – normal, c’est l’été – et vous pensiez donc profiter de votre clim et faire tourner le ventilateur à fond. Mais il faudra encore une fois vous serrer la ceinture car un nouveau coup dur se profile à l’horizon. Eh oui ! Les jours se suivent et les mauvaises nouvelles s’accumulent, créant sur leur passage colère et amertume. Car en plus de l’essence, des produits alimentaires qui affichent des tarifs exorbitants et la dernière hausse des intérêts sur les emprunts avec le Repo Rate qui a grimpé, voilà qu’il faudra payer l’électricité plus cher à partir du 1er février 2023.
La nouvelle est tombée le vendredi 16 décembre après une annonce de Joe Lesjongard (photo), ministre des Services publics, créant une onde de choc au sein de la population. Une augmentation de 19 à 25,9 % qui sera appliquée, dépendant des catégories de consommateurs. Une révision tarifaire approuvée par l’Utility Regulatory Authority. Pour justifier cette énième augmentation, le ministre a évoqué le déficit de Rs 2,5 milliards subi par le Central Electricity Board (CEB) ces quatre derniers mois et un secteur énergétique en crise après la Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine. «Les finances du CEB sont affaiblies depuis plus d’un an à cause de la hausse des coûts de production. Les projections du CEB montrent qu’il ne pourra plus tenir le coup sur le plan financier dans les mois à venir.»
Toutefois, selon Joe Lesjongard, 85 % des consommateurs résidentiels ne seront pas touchés par cette majoration. En effet, ceux qui consomment moins de 300 kWh par mois seront exemptés. Par contre, pour les autres (environ 15 %), la hausse se fera graduellement. Par exemple, si un foyer consomme 1 600 unités pour le mois, aucune augmentation ne sera appliquée sur les 300 premières unités. Ensuite, il faudra compter Rs 10,46 (contre Rs 8,77) pour 301 à 500 unités, Rs 10,68 pour 501 à 1 000 unités, Rs 10,91 pour 1 001 à 1 500 unités, Rs 11,13 pour 1 501 à 2 000 unités et Rs 11,36 pour 2 001 à monter.
Cette augmentation a, bien évidemment, été diversement commentée par les partis de l’opposition qui jugent inacceptable une telle situation. «C’est coup de massue après coup de massue. Le gouvernement et le ministère des Finances ont pris tous les milliards de réserves du CEB. Les Rs 1 000 de compensation salariale vont s’envoler bien vite», a déclaré Paul Bérenger, leader du MMM. Pour Xavier-Luc Duval, même si les petits consommateurs ne sont pas concernés, pour le reste, l’augmentation reste «énorme» : «On sait que c’est le cas dans beaucoup de pays mais ici, personne n’a soulevé le fait que le gouvernement a fait une ponction de Rs 3 milliards en 2021 des comptes du CEB pour financer ses gaspillages. Il doit rendre l’argent qu’il a pris injustement au CEB et qu’il puise du fonds spécial que nous avons ici où il y a environ Rs 10 milliards.» Selon le leader du PMSD, cela permettrait de retarder cette hausse ou alors de la réduire.
Publicité