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21 juillet 2025 15:10
Cela fait plusieurs jours que son compagnon est entre la vie et la mort aux soins intensifs de l’hôpital de Candos après avoir été victime d’une agression à l’arme blanche. Alison, de son côté, oscille depuis entre vive inquiétude et grosse colère. La cible de sa révolte : la police. Cette coiffeuse de 30 ans déplore le manque de réactions des policiers du poste de sa localité. «Pa ti pou ariv tousala si lapolis ti vinn vit», s’insurge cette habitante de Cité L’Oiseau.
Elle explique qu’en ce 14 juillet, «diskision inn leve depi boner» entre plusieurs personnes, dont son compagnon, en pleine rue dans son quartier, pour des raisons qu’elle dit ignorer. «Monn sonn lapolis depi boner. Zot dir mwa pena sofer pou van», déplore la jeune femme. Au final, son concubin s’est retrouvé dans le coma à l’issue de cette dispute qui s’est transformée en rixe sanglante impliquant des armes blanches. L’homme de 47 ans a été grièvement blessé à la tête.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agression se serait produite vers 15h45. Dans une déposition consignée à la police, Alison a expliqué que le père de son bébé de six mois était sorti ce jour-là pour aller acheter des cigarettes. À son retour, il semblait très agité et tenait un sabre de 45 cm dans une main. Il aurait lancé à sa compagne «sa (…)-la pe pran mwa pou (...)» avant de se diriger vers une rivière de la localité. Peu après, des cris ont retenti dans la rue.
En sortant, Alison a vu son concubin être pris à partie par trois habitants du quartier. Selon elle, ces derniers étaient armés de sabres et de gourdins. Elle raconte que au moment même où elle s’est interposée dans la bagarre, elle a vu Eddy s’effondrer au sol, la tête en sang. Son compagnon, dit-elle, aurait ensuite reçu un coup violent à la tête, causant une importante hémorragie. Avec l’aide de deux voisins, il a été transporté d’urgence à l’hôpital de Candos. Sur place, il a été opéré par un neurochirurgien avant son admission en soins intensifs. Son état de santé est jugé sérieux et, à l’heure où nous mettions sous presse, il était toujours sous respiration artificielle à l’ICU de Candos.
La police a arrêté ses agresseurs présumés trois jours plus tard. Il s’agit de Bradley Choytun, 26 ans, de son frère Hansley, 35 ans, et de Jeff Mango, 29 ans, plus connu sous le sobriquet de Bob. Ils sont toujours en détention. L’enquête se poursuit pour établir les circonstances exactes de cette violente agression. «Fode mo misie leve mem pou mo kone kinn ariv li. Li ankor dan koma ziska ler. Mo pe priye pou Bondie sap so lavi. Nou ti baba ena zis sis mwa. Mo pa kone ki pou ariv nou si ariv mo misie kitsoz», lâche Alison avec émotion.
La police n’a pas souhaité faire de commentaire sur ses allégations, soulignant qu’une enquête est déjà en cours concernant celles-ci.
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