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Une école de basket pour contrer la prolifération de la drogue

30 octobre 2017

Les jeunes et leurs entraîneurs sont enthousiastes.

Entre les tirs, les double-pas et les dunks, nous rencontrons ces deux amis sur le terrain de basket à Rose-Belle. Sébastien Grenade et Bertrand Arlanda se connaissent depuis l’enfance et sont aujourd’hui non seulement collègues mais aussi les entraîneurs de l’école de basket de Rose-Belle. Rencontre avec ces deux compères…

 

Samedi matin, le terrain de basket de Rose-belle voit défiler une cohorte de jeunes vêtus de leur T-shirt bleu. Ils sont tous au taquet pour débuter les entraînements. Petit galop, étirement, jumping jacks, entre autres, commencent à faire suer les futurs Stephen Curry (basketteur professionnel américain). Une fois la série d’étirements terminée, place à la pratique. Entre les explications des coachs, les démos, nos jeunes dribblent, tirent et se laissent prendre au jeu. Sébastien Grenade se dit fier de ce dynamisme. «Je suis heureux quand je vois des jeunes qui s’investissent dans quelque chose qui leur sera utile au lieu de courir les rues et se laisser entraîner dans des fléaux comme la drogue».C’est dans cette optique que l’école de basket a vu le jour. «C’est choquant de voir l’ampleur que prend la drogue dans l’île. Nous ne pouvons être de simples spectateurs de ce déclin et ne pas se sentir concernés tant que ce n’est pas un de nos proches qui en est victime», souligne notre interlocuteur.

 

Afin d’encadrer ces jeunes, les deux entraîneurs s’investissent afin que l’école de basket soit un lieu propice à leur épanouissement. «La plupart des jeunes de l’équipe viennent de la cité et sont souvent stigmatisés. Nous voulons vraiment changer cette mentalité et leur offrir la chance d’évoluer», nous dit Sébastien Grenade. Par ailleurs, il tire la sonnette d’alarme sur le fait que désormais, il est plus facile de se procurer de la drogue que des équipements de sport. «C’est aberrant que la drogue soit plus à la portée de tout le monde que le sport. Nous cherchons en vain des sponsors pour les équipements !» confie l’entraîneur. 

 

L’équipe a mis en vente des T-shirts à Rs 200 l’unité afin de récolter des fonds qui lui permettront d’acheter des équipements appropriés. «Nous mettons tout en œuvre pour faire une levée de fonds. Car nous ne pouvons pas exiger des parents un investissement de Rs 1 000 pour des chaussures adaptées et Rs 400 pour des ballons. Nous ne voulons pas que l’argent soit une barrière pour ces jeunes», souligne le coach de l’équipe. «Nous voulons utiliser le sport comme rempart pour faire reculer la drogue mais pour cela, nous avons besoin du soutien de tout un chacun. C’est pour cela que nous lançons un appel à l’aide à la population pour faire évoluer notre équipe. Les jeunes sont l’avenir de demain et le combat contre la drogue est une lutte sans merci qu’il nous faut mener au quotidien», lance Sébastien Grenade.

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