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Vers des élections anticipées : hausse de température sur l’échiquier

Trois leaders et des tractations : chacun essaie de trouver la bonne formule.

La marmite bouillonne et déborde dans l’attente de la dissolution de l’Assemblée nationale. Chaque mouvement de Pravind Jugnauth est décortiqué. Le suspense est à son comble...

Cœurs fragiles s’abstenir. La vie politique, en ce moment, connaît des soubresauts qui pourraient donner des palpitations même à l’agent spécial Jack Bauer. D’ailleurs, les choses se font et se défont sur l’échiquier en quelques secondes. En un claquement de doigt même (24 heures, c’est une éternité). Les koz-koze ont gagné en intensité. Le rodaz bout aussi. De quoi déboussoler même les acteurs de ce feuilleton à rebondissements. Les différentes listes de candidats publiées donnent le tournis. «J’attendrai le Nomination Day pour être sûr d’être candidat», lance, ironiquement, un potentiel candidat rouge, qui a mis toutes les chances de son côté pour obtenir enn tike. Mais pour l’instant, il tempère, il attend. Et vit intensément la fébrilité qui a gagné les partis politiques qui attendent d’un instant à l’autre la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation des élections générales anticipées. 

 

Une date circule avec insistance : début ou mi-novembre. Pour que les élections aient lieu à ce moment, que la partielle de Piton-Rivière-du-Rempart (prévue pour le 13 novembre) ne soit qu’anecdotique dans l’histoire politique, la dissolution du Parlement doit être annoncée dans les jours et les semaines qui viennent.

 

Au MMM, on s’organise qu’importe la date de cette échéance électorale. «Les récents tremblements dans notre parti ne sont rien. Nous sommes prêts pour la bataille», lance un membre du CC Mauve, qui analyse, comme d’autres, les petites miettes de pain que Pravind Jugnauth sèmerait, selon les observateurs, pour laisser penser à une dissolution anticipée de l’Assemblée nationale (Le gouvernement actuel a jusqu’au 22 décembre pour le faire).

 

Des inaugurations partout par le Premier ministre, un mois gratuit (celui de novembre… et pas de décembre) pour le Metro Express et une absence remarquée à la 74e Assemblée générale des Nations unies (il a été remplacé par Barlen Vyapoory, qui y a pris la parole le vendredi 27 septembre)… Des indications qui donnent des idées. Même au sein de la majorité gouvernementale : «C’est le bon moment-là», lance un de ses membres. Une façon d’éviter le verdict dans l’affaire des coffres-forts de Navin Ramgoolam et probablement, un moyen de le forcer à se présenter à l’électorat avant la fin de sa campagne de dépoussiérage…

 

Néanmoins, malgré toutes ces indications largement commentées et analysées, il se peut que Pravind Jugnauth n’opte pas pour des élections maintenant. Il a 150 jours après la dissolution pour le faire. Mais, l’intensité des coups politiques donneraient une indication de l’imminence de ces législatives. Des photos qui circulent, des témoignages accablants. Comme celui de la fille de Nandanee Soornack sur les ondes de Radio Plus, en fin de semaine. Aux allégations, Navin Ramgoolam  dira : «Qui est l’homme à abattre ?» La question est rhétorique et apporte dans son sillage une constellation de spéculations. Le leader du PTr se place comme challenger de Pravind Jugnauth. Et le duel se fait sur les réseaux sociaux également. On communique, on s’affiche. Quelque chose de viral est forcément vrai, non ? C’est la logique virtuelle. Celle sur laquelle surfent les spin doctors.

 

Au MMM, on semble, être loin de cette guéguerre par images interposées. Bien que Paul Bérenger affirme qu’il se lance dans cette bataille électorale pour la gagner, de nombreux Mauves savent qu’une victoire n’est pas aussi simple. «Surtout sans alliance», confie un membre du MMM. Dans les coulisses, la stratégie du leader serait tout autre : être parmi les gagnants ne demande pas forcément une victoire. Une alliance post-électorale avec le winner serait à l’étude. Alors que le parti célèbre ses 50 ans d’existence cette semaine, nombreux sont les observateurs qui estiment que les Mauves peuvent être le «joker» de cette joute.

 

Paul Bérenger volerait cette ambition à Xavier-Luc Duval. Pour l’instant les Joe sont dans le doute et l’incertitude. Le deal presque fait avec le PTr est tombé à l’eau suite à l’abandon des charges contre Navin Ramgoolam dans l’affaire Roches-Noires. (Le bureau du DPP a pris la décision, le vendredi 27 septembre, de ne pas faire appel de l’arrêt des poursuites dans cette affaire). Les deux leaders seraient dans l’impasse. Surtout que la bande à Alan Ganoo serait aussi demandeuse d’alliance… et moins gourmande. «Nous ferons alliance avec ceux qui accepteront de suivre», explique un membre de la garde rapprochée du leader. Cette nouvelle assurance vient du fait que le «lion» – il le dit lui-même – a repris du poil de la bête : «Nous ne sommes pas des quémandeurs.»

 

Le premier prétendant qui courbera l’échine obtiendra son alliance, laisse-t-il entendre. Reste qu’au PMSD, on n’est pas – encore – prêt à le faire. «Nous avons nos points forts et nos stratégies. Dans une alliance, nous voulons être respectés», explique un Joe, persuadé que le mariage avec le PTr pourrait en cacher un autre… plus ensoleillé. Suspense. Cœurs fragiles s’abstenir.