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Par Cloé L'aimable
7 août 2025 14:11
Une envie irrésistible de chocolat après le repas, le besoin de boire une boisson gazeuse en plein après-midi, ou encore cette petite douceur que vous cherchez dès que le stress monte… Cela vous parle ? STOP ! Vous souffrez peut-être d’une addiction au sucre. Souvent banalisés, ces signaux peuvent pourtant être le reflet d’un vrai déséquilibre, avec des conséquences sur votre santé métabolique. Faut-il alors supprimer totalement le sucre ? Olivier Malherbe, coach fitness et nutritionniste, nous donne des réponses en nous aidant à comprendre ce phénomène et ses conséquences sur notre santé, et en partageant avec nous des méthodes efficaces pour lutter contre.
Plus on consomme de sucre, plus on a envie d’en consommer. Il est vrai que c’est parfois difficile de s’en passer… Cette douceur qui fond sous les papilles, ce petit plaisir qui réconforte après une journée chargée. Mais saviez-vous que cette substance peut, dans certains cas, devenir terriblement addictive ? Il est donc important d’apprendre à reconnaître les signes d’une dépendance. Parmi eux : les achats excessifs de produits dits man-made, c’est-à-dire ultra transformés. Biscuits, bonbons, viennoiseries, barres chocolatées… ces aliments, souvent riches en sucres ajoutés et en ingrédients artificiels, attirent irrésistiblement ceux qui ont perdu le contrôle.
Mais est-ce à dire que toutes les formes de sucre ont le même impact sur notre métabolisme ? Eh bien, figurez-vous que non. Le sucre modifié est le plus nocif. «C’est fréquent d’entendre dire que notre organisme a besoin de sucre pour bien fonctionner, mais encore faut-il comprendre sous quelle forme. Le sucre modifié, ou celui dont les fibres ont été extraites, n’apporte aucun bienfait, sauf dans des cas très particuliers. Tout ce qu’on décrit comme sucre raffiné a été modifié», explique Olivier Malherbe, coach fitness et nutritionniste.
Cela signifie que le produit final a été transformé au point de perdre ses composants naturels, comme les fibres, qui ralentissent la digestion du sucre dans l’organisme. Prenons l’exemple des fruits, ils contiennent naturellement du sucre, mais aussi des fibres, des vitamines et des antioxydants. Grâce à cette composition, la digestion est plus lente et la libération d’énergie plus stable. En revanche, si on extrait uniquement le jus en retirant la pulpe, donc les fibres, le résultat est très proche du sucre de table en termes d’effet sur la glycémie.
Un agresseur silencieux
Au-delà de l’addiction, une consommation excessive de sucre peut entraîner des conséquences bien plus graves sur la santé métabolique. «Les maladies chroniques, notamment le diabète, les troubles cardiovasculaires et les inflammations à répétition, sont très souvent le résultat d’une mauvaise alimentation, marquée par une surconsommation de sucre», avertit Olivier Malherbe. Cette substance, lorsqu’elle est consommée sans les fibres naturellement présentes dans les aliments complets, agit comme un agresseur silencieux. Il provoque des variations brutales du taux de glucose dans le sang. L’un des risques, selon le coach, réside dans l’usure progressive des parois des artères et des vaisseaux sanguins.
Un autre aspect souvent ignoré est le lien entre le sucre et notre santé mentale. «Le sucre n’est pas différent d’une drogue. On y a recours dans des moments de stress, de frustration ou d’angoisse.» Lorsque vous en consommez, votre cerveau libère de la dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir et au bien-être. Mais ce soulagement n’est qu’illusoire. À long terme, cette dépendance émotionnelle au sucre peut causer bien plus de tort que de bien. Elle entretient un cercle vicieux : plus on en consomme pour se sentir mieux, plus on perturbe l’équilibre naturel du cerveau et du corps. Résultat : fatigue chronique, irritabilité, troubles de l’humeur et, bien sûr, dégâts physiques sur les organes et le système cardiovasculaire.
S’agissant de l’énergie qu’il est censé apporter, il s’avère que c’est souvent un leurre. «Dans la plupart des cas, le sucre que nous consommons ne sera pas utilisé comme énergie, sauf exception, bien sûr. Très souvent, il est rapidement transformé et stocké sous forme de graisse.» Ce processus, en apparence banal, finit par surcharger l’organisme. L’un des organes les plus affectés est alors le pancréas, responsable de la production de l’insuline, l’hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. À force de stimuler sans arrêt cet organe par des apports constants et élevés en sucre, le pancréas peut devenir résistant. En d’autres termes, l’insuline qu’il produit n’est plus aussi efficace. Cela peut provoquer l’accumulation de sucre dans le sang, causant toutes sortes de maladies chroniques.
Heureusement, il existe des moyens simples et naturels pour réduire cette dépendance au sucre. «Pratiquer une activité physique régulière diminue logiquement l’envie de consommer du sucre», affirme Olivier Malherbe. Pour cause : pendant l’effort, le cerveau libère lui aussi des hormones du bien-être ; un bien-être naturel qui permet non seulement de stabiliser l’humeur, mais aussi de mieux gérer le stress et les émotions qui poussent souvent à grignoter. C’est une manière saine de retrouver l’équilibre, tant physique que mental.
Une autre approche efficace pour se libérer de cette dépendance consiste à trouver un substitut au sucre, ou du moins à réapprendre à nourrir son corps avec des sources d’énergie plus saines et durables. Olivier Malherbe recommande deux alternatives. Premièrement, les glucides bio ou organiques, que l’on retrouve dans les légumes, les légumineuses, couscous, flocon d’avoine et quinoa ou certains fruits peu sucrés. Deuxièmement, les graisses essentielles, d’origine animale ou végétale. Ces deux types de nutriments sont beaucoup plus efficaces pour assurer une distribution stable et continue de l’énergie dans le corps.
En outre, mieux comprendre le sucre, ses effets et ses alternatives permet non seulement de reprendre le contrôle de ses habitudes alimentaires, mais aussi de préserver sa santé mentale, physique et métabolique. Le plaisir ne doit jamais devenir un piège.
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