Publicité
28 février 2020 03:29
«Mon parcours est assez particulier. Beaucoup m’ont découvert avec le clip d’Anne Ga, celui des Dunes du groupe Patyattan et le court-métrage Rod zegwi dan pikan – incursion abstraite dans la vie d’une droguée. Mais avant ça, j’ai participé, conceptualisé, mis en scène et bossé comme directeur photo sur plein de pubs, ici et ailleurs. J’ai même été assistant directeur de photographie sur le film américain Serenity. Mon vrai déclic pour l’image s’est fait en Afrique du Sud, lorsque je participais à des documentaires pour le compte des Nations unies, ce qui m’a fait entreprendre par la suite des cours d’un an aux États-Unis, en cinématographie. Que ce soit pour la photographie ou le cinéma, on peut créer des choses esthétiques, raconter des histoires, faire passer des messages, en étant artistique, en véhiculant des émotions aussi. Pourtant, rien ne me destinait à ce genre de carrière car j’ai fait un grand nombre de métiers avant (rires) : comptable, employé dans la recherche pharmaceutique et même enseignant d’école maternelle !»
«J’ai croisé plusieurs fois le manager d’Anne Ga, Cédric Cartier, et il m’a toujours dit qu’on devait bosser ensemble pour un clip d’Anne Ga. Entre-temps, il y a eu le clip de Remember Me, qui a vraiment poussé la chanteuse. Le truc, c’était alors de me trouver du temps, déjà d’être à Maurice et de réunir de belles énergies pour son prochain clip. Cédric m’a emmené en studio récemment et m’a donc fait écouter plusieurs chansons d’Anne Ga. Et mon choix s’est porté sur Sweet While. Ce qui est top dans ce genre de projet, c’est que c’est moins téléguidé que la réalisation d’une publicité, il y a moins de guidelines, alors je peux me lâcher. Dans le cas de Sweet While, je me suis dit, Let’s have fun ! J’ai alors inclus ma passion pour le théâtre et le cinéma de l’absurde, où j’ai aussi mis tout un côté pop rose bonbon, tous les gimmicks d’une production rom-com mais avec un absurd twist, bien sûr très aidé par l’équipe, avec notamment Emilien et Déborah Jubeau, et Kim Yip Tong, que je salue d’ailleurs. On a aussi eu des inspirations comme le lapin de Donnie Darko ou le cadrage millimétrique du cinéma de Wes Anderson.»
«Je pense que je suis de nature aventureuse. J’aime aussi beaucoup tripper, trouver de nouvelles recettes et partager cette passion avec les autres. Le partage, j’y crois beaucoup, tout comme dans l’art et la découverte. J’aime aller dans le monde, découvrir de nouvelles choses, des films, des artistes, et des vies, des gens. C’est vivre, finalement.»
«J’ai toujours beaucoup à faire moi (rires). Alors, j’ai un peu le choix en ce moment mais le truc, c’est que chaque projet a une timeline différente, c’est-à-dire que certains peuvent prendre des années pour se concrétiser et d’autres seulement une petite semaine. Personnellement, je suis en pleine écriture d’un court-métrage. J’ai aussi été sollicité pour un atelier sur la photographie dans un camp de réfugiés en Turquie et c’est une idée qui me plaît beaucoup. J’ai aussi pas mal de commandes, notamment en Inde, où j’ai bossé sur une série pour Amazon, qui s’intitule Family Man.»
Publicité