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La vie de fashionista de Davina Ponen-Boodhu

14 juillet 2015

Davina Ponen-Boodhu

Que veut dire le terme «fashionista» pour vous ? Est-ce que tout le monde peut l’être ? Comment ?

 

C’est adopter un style unique et être un trend follower. Mais attention, beaucoup de gens, de nos jours, pensent que suivre la tendance veut dire être fashion victim. Ce n’est pas le cas. On peut suivre le trend, mais il faut avoir l’intelligence de s’habiller par rapport à sa couleur de peau, sa taille et sa hauteur, tout en se sentant bien dans sa peau. Pour être une fashionista, il faut être plus à l’écoute.

 

Avec toutes ces années d’expérience en stylisme, quelle est la réaction sur votre style personnel ?

 

Je m’habille comme bon me semble ; des fois juste une paire de jeans et des baskets, car c’est comme ça que je me sens bien dans ma peau. Même si parfois les gens me trouvent bizarre, je suis styliste, donc c’est normal pour moi. Heureusement que je peux m’adapter à n’importe quel style vu que je suis assez petite de taille.

 

Si vous deviez changer quelque chose dans la mentalité des Mauriciens concernant la mode, ce serait quoi ?

 

Il faut être plus open et s’habiller pour se sentir bien, beau/belle dans sa peau, et par rapport à sa taille et sa carnation.

 

Après vos études, qu’avez-vous fait ? Qu’avez-vous apporté aux Mauriciens et Mauriciennes ?

 

J’ai commencé à travailler dans une boîte de textile après mes études en Angleterre. Cela m’a fait prendre conscience que nous sommes loin de suivre la tendance. Mais je pense qu’avec le temps, on trouvera le rythme.

 

Pour quel type de femme avez-vous créé la nouvelle collection que vous avez présentée vendredi dernier au Backstage ?

 

C’est plutôt pour celles âgées entre 19 et 40 ans.

 

Vous avez aussi dessiné les vêtements du concours Miss Mauritius 2013/2014. Qu’avez-vous retenu de cette expérience ?

 

J’ai fait le costume national de Diya Beeltah en 2013 pour le concours Miss Universe et celui de Sheetal Khadun en 2014 pour le concours Miss World. C’était une très bonne expérience, j’ai beaucoup appris, surtout en assistant les filles. Cela m’a permis d’être plus confiante et m’a poussée à créer ma propre marque, Trend Box.

 

Quels conseils donneriez-vous à celles qui voudraient devenir mannequin ou encore styliste ?

 

Foncez ! Le mannequinat commence à s’épanouir à Maurice. C’est vrai qu’on ne peut pas encore le faire à plein temps, mais ça va arriver. On a toujours besoin et envie de s’habiller ; plus il y a de stylistes, plus la compétition est féroce et plus on aura droit à de superbes créations. Il faut continuer.

 

Et votre rêve ?

 

Avoir ma propre boutique et me faire connaître sur le plan international.

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