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26 août 2022 12:57
Danilo : «Il y a tout d’abord le documentaire Baco qui a une excellente diffusion puisqu’on peut le voir sur différents médias et sur YouTube depuis sa mise en ligne lundi. Le tout est réalisé par Leslie Athanas qui avait l’idée de faire un documentaire sur mon père depuis son décès. Et avec un suivi de ma sœur (je me suis plus penché sur les projets de singles et d’album de reprises), le projet a bien avancé, avec l’apport de plusieurs autres qui l’ont côtoyé. Ce qui est un bon film pour que la jeune génération découvre mon père. Mais nous voulons aller plus loin maintenant et approfondir l’œuvre de mon père, avec un documentaire plus long (celui de Leslie Athanas dure 30 minutes) et encore plus d’intervenants, pour une sortie en même temps que l’album de reprises. Nous verrons bien.»
Danilo : «Au début de ce projet d’album, les autres artistes et moi voulions surtout le sortir pour commémorer la mort de mon père, vers le 15 août. Or, avec les confinements et les restrictions, cela devenait de plus en plus compliqué. Du coup, on a essayé de faire vite en mettant en avant d’abord la reprise Ecouté de Jah Mike, avec un tournage qui s’est fait très vite, pour bien caler la sortie entre le 13 et le 15 août, ce qui a finalement pu se faire. Mais attention, le projet d’album de reprises n’est pas du tout abandonné ; nous allons le faire et prendre notre temps pour offrir le meilleur produit, le meilleur hommage possible, à mon père. Donc, stay tuned !»
Jah Mike : «Mon premier contact avec la musique de Gérard Bacorilall s’est fait avec les cassettes de musique locale que j’adorais acheter. Je devais avoir 17 ans lorsque j’ai découvert son album Souvenir. Son seggae m’a tout de suite accroché, de même que les paroles de ses chansons. Depuis, j’ai suivi sa carrière, ses albums. Vous imaginez ma joie lorsqu’on m’a proposé une reprise de ce grand homme qui n’a rien à envier aux autres grands comme Kaya et Berger Agathe, qui sont aussi tristement partis la même année.»
1999, une année noire pour la musique locale. À peine remis de la mort de Kaya et Berger Agathe en février (des émeutes ont suivi la mort du premier et ont mis le pays à feu et à sang), on apprenait, le 13 août, le décès de Gérard Bacorilall, lui aussi issu de Roche-Bois et retrouvé pendu à la prison de Beau-Bassin. Selon les journaux de l’époque, il avait été condamné quelques jours avant sa mort à un an de prison pour «détention de stupéfiants».
Bacorilall, surnommé Baco, c’est aussi une sacrée carrière, avec Emmanuel, Ras melanze (le groupe Cassiya va opérer pour la première fois en tant que producteur et Bacorilall écrira plusieurs textes avec la formation) et d’autres chansons comme Lamour, Incense, titre issu de son dernier album qui est sorti quelque temps après sa mort. Il laisse derrière lui pas moins de 11 disques sortis au fil de sa carrière.
Sur le terrain, il croise la route de nombreux autres artistes, comme Kaya, Claudio Cassimaly et son mentor Sylvan Attock. Tout ce parcours musical, vous le verrez dans le documentaire Baco, où on évoque aussi son enfance difficile, ses secrets, ses amours cachés, avec des témoignages de l’une de ses compagnes, sa fille, son mentor Sylvan Attock et son ami de Cassiya, Gérard Louis.
Documentaire visible sur YouTube.
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