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Asthme : adoptez les bons gestes pour mieux respirer

3 mai 2025

«L’asthme ne doit pas contrôler votre vie. Avec les bons gestes et un suivi régulier, il est possible de mieux respirer au quotidien», avance le Dr Nazim Subrottee.

Le 2 mai a marqué la Journée mondiale de l’asthme, organisée chaque année par la Global Initiative for Asthma (GINA). Cette maladie respiratoire, souvent banalisée, peut pourtant devenir un véritable danger si elle n’est pas bien gérée. Essoufflement, toux persistante, sensation d’oppression… Les signes ne doivent pas être ignorés. Le Dr Nazim Subrottee, médecin généraliste, rappelle l’importance des gestes de prévention. C’est l’occasion idéale de s’informer, de sensibiliser ses proches et d’adopter de bonnes habitudes pour mieux vivre avec l’asthme. Alors, ne laissons pas le souffle nous manquer mais agissons dès aujourd’hui pour mieux respirer demain.

C’est une maladie respiratoire qui touche de plus en plus de personnes à travers la planète. Faisons donc le point sur l’asthme à l’occasion de la Journée mondiale qui lui est consacrée et sur la manière de gérer cette maladie qui gagne du terrain. Car face à cette réalité préoccupante, l’éducation et la sensibilisation sont des outils indispensables pour mieux vivre avec la maladie et surtout, pour ne pas lui laisser gagner davantage de terrain. Qu’est-ce que l’asthme exactement ? Selon le Dr Nazim Subrottee, «l’asthme est une inflammation chronique des bronches et des voies respiratoires». Les symptômes de cette affection sont souvent variables et récurrents. Ils peuvent se manifester par une respiration sifflante, une toux persistante, un essoufflement ou encore une sensation d’oppression thoracique. Ces signes peuvent s’intensifier dans certaines conditions, notamment lors de changements brusques de température, d’un effort physique ou d’une exposition à des allergènes comme la poussière, les acariens ou les pollens.

Pour mieux le prendre en charge, il est essentiel de connaître les différents niveaux de gravité de cette affection. On en distingue généralement quatre :

L’asthme intermittent : il s’agit de la forme la plus légère. Les symptômes (comme la toux ou l’essoufflement) sont rares, apparaissant moins de deux fois par semaine. Ils n’ont généralement qu’un faible impact sur la qualité de vie.

L’asthme persistant léger : à ce stade, les symptômes surviennent plus de deux fois par semaine, mais pas tous les jours. Ils peuvent commencer à gêner certaines activités quotidiennes, comme le sport ou le sommeil.

L’asthme persistant modéré : les symptômes deviennent quotidiens. La personne peut avoir du mal à dormir correctement ou à effectuer des efforts physiques sans ressentir une gêne respiratoire.

L’asthme persistant sévère : c’est la forme la plus grave. Les symptômes sont constants et intenses. Ils perturbent fortement la vie quotidienne, limitent les activités et nécessitent un traitement fréquent, notamment l’usage de bronchodilatateurs.

Reconnaître la sévérité de son asthme est fondamental pour adapter le traitement et éviter les complications. Mais saviez-vous que certaines personnes sont plus vulnérables face à cette maladie respiratoire ? «C’est notamment le cas de celles exposées à la pollution de l’air, des personnes en surpoids, des fumeurs, ainsi que de celles souffrant d’allergies. Toutefois, l’asthme peut également avoir une origine génétique, ce qui en fait l’une des formes les plus courantes», souligne le Dr Nazim Subrottee.

En effet, si l’un des deux parents est asthmatique, le risque que l’enfant développe lui aussi cette maladie est nettement plus élevée. La cause exacte de ce phénomène demeure inconnue mais comme mentionné plus haut, l’asthme est souvent déclenché par une combinaison de prédisposition génétiques et de facteurs environnementaux tels que les allergies (le pollen, la poussière, et les moisissures), les irritants (la fumée et les produits chimiques) et les infections (la grippe ou le rhume). «L’asthme, lorsqu’il n’est pas bien contrôlé, peut entraîner des complications graves, parfois irréversibles», explique le Dr Nazim Subrottee.

Arrêt cardiaque

Au fil du temps, les poumons peuvent subir des dommages importants. Un phénomène appelé «remodelage des voies respiratoires» peut survenir, entraînant un rétrécissement permanent des bronches et rendant la respiration de plus en plus difficile. Parmi les complications les plus courantes, on note une diminution de la fonction pulmonaire, une plus grande vulnérabilité aux infections thoraciques, des troubles du sommeil, voire une insuffisance respiratoire. Dans les cas les plus sévères, des situations critiques comme un pneumothorax, un arrêt cardiaque ou encore un risque accru d’ostéoporose peuvent apparaître.

Mais pas de panique ! Le Dr Nazim Subrottee est là pour vous éviter le pire en vous proposant quelques gestes préventifs qui pourront sûrement vous aider. Il est vrai que la prévention joue un rôle essentiel dans la gestion de l’asthme. Pour limiter les crises et améliorer la qualité de vie des personnes asthmatiques, certaines habitudes simples mais efficaces doivent être mises en place au quotidien. Tout d’abord, le Dr Nazim Subrottee conseille d’utiliser correctement les médicaments prescrits : les inhalateurs de fond, qui agissent en prévention, ainsi que les inhalateurs de secours, à utiliser dès l’apparition des premiers signes. Une intervention rapide peut en effet éviter une aggravation des symptômes.

Il recommande également d’identifier et d’éviter les déclencheurs fréquents comme le pollen, la poussière ou encore les acariens. Mener une vie saine est aussi un facteur, comme pratiquer une activité physique régulière, maintenir un poids santé, adopter une alimentation équilibrée et gérer son stress sont autant de gestes qui favorisent une meilleure maîtrise de l’asthme. Enfin, le Dr Subrottee insiste sur l’importance des suivis médicaux réguliers, se faire vacciner contre la grippe, réaliser des tests d’allergie et s’assurer de bien utiliser son inhalateur sont des réflexes essentiels pour prévenir les complications.

En outre, un suivi médical régulier permet de garder la maladie sous contrôle et offre également un cadre adapté pour d’éventuelles interventions ou ajustements, afin d’aider le patient à mieux s’adapter à la maladie. Idéalement, un suivi régulier a pour objectif de maîtriser un maximum de symptômes avec le minimum de médicaments possible.

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