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Belingo Faro, un adieu musical, bien sûr…

17 avril 2025

Un énorme choc le dimanche 6 avril. C’est le jour où nous avons appris le décès du jazzman et multi-instrumentaliste Belingo Faro, visage incontournable du milieu artistique mauricien, frère de feu le chanteur Manfred Faro et ancien membre du Ernest Wiéhé Jazz Quartet. L’artiste de 61 ans a été pris d’un malaise sur scène alors qu’il avait commencé à jouer lors du premier Mama PikNik de ce mois d’avril, dans le cadre du festival Mama Jaz, au Beau-Plan Creative Park.

Les funérailles de l’artiste se sont tenues mardi dernier, avec une veillée mortuaire fort musicale à la chapelle ardente de Moura à Petite-Rivière, où on a vu plusieurs artistes, comme les incontournables sœurs Clarisse ou encore Philippe Thomas et bien d’autres musiciens, dans leurs œuvres pour rendre un dernier hommage comme il se doit à l’artiste. Par la suite, le convoi mortuaire s’est dirigé vers le crématoire de Bambous.

Coïncidence : le jour du décès de l’artiste, nous avions publié une interview de lui et de Gina Jean-Charles (un duo musical inséparable depuis plusieurs années), en lien avec le festival Mama Jaz, qui continuera jusqu’à la fin du mois. Belingo Faro nous parlait du futur du jazz à Maurice en disant : «Je suis fier du développement en cours et je vois que les jeunes s’y intéressent ; le nom même ne fait plus si peur, pas comme avant du moins. Les Mauriciens y semblent plus ouverts maintenant. Ce qui importe le plus, je pense, c’est le soutien car c’est une musique d’improvisation qui demande beaucoup de travail. Ainsi, il est important de soutenir les musiciens qui la pratiquent présentement pour qu’ils puissent populariser et inciter encore plus de rayonnement pour le jazz à l’avenir. Il y a pas mal de personnes intéressées à le faire et c’est une bonne chose; il faut orienter les jeunes à comprendre ce que c’est. C’est notre culture, notre propre développement, notre identité propre à nous pour communiquer, improviser, comprendre et grandir.»

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