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12 avril 2025 18:35
Cette semaine, le gouvernement a donné le coup d’envoi des consultations pré-budgétaires en préparation au Budget qui est normalement présenté au mois de juin. Alors que le coût de la vie n’a cessé de prendre l’ascenseur et que beaucoup de Mauriciens attendent toujours de retrouver leur pouvoir d’achat, le gouvernement en place n’a eu de cesse de rappeler l’état catastrophique dans lequel l’ancien régime a plongé notre économie. C’est le Premier ministre lui-même qui l’a dit la semaine dernière au *Harilal Vaghjee Hall lors du coup d’envoi des consultations en vue de la présentation du Budget 2025/26 : «Nous avons hérité d’une situation économique désastreuse et insoutenable, avec une dette totale de 644 milliards de roupies atteignant près de 90 % du PIB du pays.»
Face à des caisses vides et des dettes importantes, il semblerait que le prochain Budget soit loin d’être un* «Bidze labouss dou»* pour les Mauriciens qui fondent néanmoins énormément d’espoir sur cet exercice annuel. L’heure serait plutôt aux sacrifices car la priorité, a déclaré le PM, est de remettre l’économie sur les rails. Cependant, pour les syndicalistes qui ont eu des consultations avec les autorités cette semaine, cet exercice ne devrait pas être au détriment des travailleurs qui peinent déjà à mener une vie confortable.
Parmi les propositions faites par les syndicalistes, celle du National Trade Union Council qui demande à ce que le revenu minimum actuellement à Rs 20 000 passe à Rs 25 000. De son côté, la CTSP plaide pour une plus grande justice sociale basée sur une croissance inclusive et affirme que le niveau de vie des citoyens Mauriciens ne devrait pas dépendre des aléas du marché. Pour la CTSP, il est important que les allocations sociales et les pensions de vieillesse soient alignées sur le salaire minimum.
En attendant d’en savoir plus sur les mesures budgétaires, de nombreuses questions se posent au sein de la population notamment sur le maintien ou non des allowances CSG. Navin Ramgoolam a, lui, déjà donné le ton en affirmant que «le modèle économique de l’ancien régime basé sur la consommation et les allowances est révolu».
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