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Lutte antidrogue : le trafiquant présumé Brant Vivien fait encore parler de lui

5 mai 2020

Brant Vivien, Antonio Juliette et Pascal Juliette ont été coffrés avec de l'héroïne et de la drogue synthétique ce mercredi.

Son nom a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pour cause, il est déjà fiché auprès des forces de l’ordre pour divers délits – agressions, blanchiment d’argent ou encore possession de cannabis, pour ne citer que ceux-là. Déjà en liberté conditionnelle après la découverte de la somme de Rs 5 millions à son domicile en 2016 (voir hors-texte), voilà que Louis John Brant Vivien, considéré par certains comme un «parrain de la mafia» à cité Sainte-Claire, Goodlands, fait à nouveau parler de lui. Il a été appréhendé avec une grosse quantité d’héroïne et de drogue synthétique lors d’une opération musclée de la brigade antidrogue dans l’après-midi du mercredi 29 avril. 

 

Jusqu’à récemment, Brant Vivien - plus connu dans sa localité sous le surnom John Brown - avait toujours pu échapper aux filets des forces de l’ordre, du moins s’agissant du trafic de drogue. Bien que souvent soupçonné, surtout après la découverte d’une grosse somme d’argent dissimulée dans des meubles il y a quatre ans, ce maçon de 37 ans a toujours nié toute implication avec ce commerce illicite. Mais c’était compter sans le bon flair et l’obstination des enquêteurs qui espéraient vivement mettre à l’arrêt son florissant petit business une fois pour toutes. C’est ainsi que le mercredi 29 avril, le trentenaire et deux autres trafiquants présumés ont été pris sur les faits au cours d’une descente de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) dans leur antre à l’Allée Petinias, cité Sainte-Claire. 

 

Cette intervention des limiers de la brigade antidrogue, qui étaient assistés des commandos de la MARCOS et des officiers de la Special Support Unit (SSU), s’est déroulée non sans mal. Appréhendé devant son domicile, Brant Vivien tenait dans les mains un sac en plastique qui renfermait le «graal» – une grosse quantité d’héroïne, dont la valeur marchande s’élève à plus de Rs 1 million, et l’équivalent de Rs 346 750 de drogue synthétique. La somme de Rs 9 350, soupçonnée d’être le fruit de son commerce illicite, a aussi été saisie au cours de cette opération. Mais les enquêteurs étaient loin d’être au bout de leurs peines car une foule hostile de plusieurs centaines de personnes s’était amassée afin de nuire à leur travail. Le public n’a pas hésité à leur balancer des briques et des bouteilles. Cela n’a toutefois pas empêché les enquêteurs de procéder à l’arrestation de deux autres individus.

 

En effet, lors de l’opération, les limiers ont également procédé à l’arrestation de deux autres trafiquants de drogue présumés. Il s’agit de Jean Noel Pascal Juliette, 39 ans, et Nicholas Josian Antonio Juliette, 41 ans. Tous deux sont également fichés à la police pour des délits de drogue. Lors d’une fouille corporelle, le premier a été trouvé en possession de 187 doses d’héroïne, d’une valeur marchande de Rs 352 350, et de la somme de Rs 13 475, soupçonnée de provenir de la vente de drogue. Une fouille de son domicile a conduit à la découverte de tout un attirail servant à l’emballage de la drogue. Le second a, quant à lui, été appréhendé dans sa salle à manger avec un sac en plastique renfermant de l’héroïne et de la drogue synthétique, valant plus de Rs 450 000.

 

Lors de cette opération d’envergure, un véhicule de la SSU a été endommagé par les membres du public. Les officiers n’ont eu d’autre choix que de faire usage de bombes lacrymogène afin de disperser la foule. Blessé, un officier a dû recevoir des soins à l’hôpital. Quant aux trois individus appréhendés, ils ont comparu en cour pour trafic de drogue le lendemain. Ils ont ensuite été reconduits en cellule car la police a objecté à leur remise en liberté.

 


 

En liberté conditionnelle pour blanchiment d’argent

 

Ce n’est pas la première fois qu’il a des démêlés avec la justice. Agressions, possession d’objets volés, possession de gandia ou encore intimidations, la police de Goodlands a eu de quoi faire avec Louis John Brant Vivien. Mais c’est il y a quatre ans qu’il a véritablement fait parler de lui pour la première fois lors d’une descente policière à son domicile. Le 3 novembre 2016, une équipe de la Police des jeux, menée par le chef inspecteur Ratmanon, a débarqué chez lui en son absence. C’est donc en présence de sa mère que les lieux ont été fouillés. Intrigués par le poids de certains meubles, les enquêteurs les ont démontés pour découvrir plusieurs liasses de billets. Plus de Rs 5 millions avaient été saisies. Appréhendé et soumis à un interrogatoire, Brant Vivien avait toujours prétendu qu’il ne s’agissait que du fruit de son travail. Il avait été inculpé pour blanchiment d’argent avant d’obtenir la liberté conditionnelle.

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