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Négligence médicale alléguée : une mère de triplés réopérée d’urgence

30 janvier 2020

L’état de santé de la maman s’améliore lentement.

Elle était venue accoucher de triplés à Maurice pensant bénéficier des meilleurs services médicaux. Or, Anne Lamvohee, une Rodriguaise de 36 ans, a fini par vivre un véritable calvaire.

 

Alors qu’elle avait accouché de triplés le 16 décembre dernier, elle a été de nouveau admise d’urgence à l’hôpital de Candos, le 19 janvier. Ce, afin de subir une intervention chirurgicale pour enlever une compresse de gaze, utilisée comme pansement lors de l’accouchement, qui avait été accidentellement oubliée dans son ventre.

 

Depuis son accouchement par césarienne, elle se plaignait d’atroces douleurs. C’est finalement une radiographie qui a permis de découvrir la raison de son calvaire. Choqués et outrés, ses proches crient à la négligence médicale et ont porté plainte à la police. Le ministère de la Santé a aussi initié une enquête. Il est prévu qu’une rencontre entre les proches d’Anne Lamvohee et le personnel présent le jour de l’accouchement ait lieu ce mardi.

 

Le 6 décembre dernier, Anne Lamvohee, déjà mère de trois enfants, est arrivée à Maurice et était sur le point de vivre un des moments les plus heureux de son existence : la naissance de ses triplés. «Elle voulait obtenir un service adéquat et a fait le déplacement de Rodrigues à Maurice pour la naissance de ses enfants», indique Joceline, sa belle-sœur. Admise à l’hôpital Victoria, à Candos, le 16 décembre, elle a mis au monde, par césarienne, deux garçons et une fille. Après quelques jours d’observation, Anne Lamvohee et ses bébés ont été autorisés à quitter l’établissement le 22 décembre. La maman souffrait déjà de fortes douleurs, mais n’y avait pas trop prêté attention car «elle pensait que c’était normal après une césarienne», indique Joceline.

 

Cependant, au fil des jours, les douleurs que ressentent la trentenaire ne cessent de s’intensifier. Inquiète, elle s’est rendue à l’hôpitalle 12 janvier. Mais, ne constatant rien d’anormal, les médecins lui ont prescrit des antidouleurs et elle a été à nouveau autorisée à partir.

 

Le 19 janvier, Anne Lamvohee emmène deux de ses triplés à l’hôpital car ils sont dans un état fiévreux. Son propre état de santé ne s’étant guère amélioré, elle est également réexaminée. Et, c’est au bout de plusieurs radiographies, que les médecins finissent par déceler un abcès, qui, de toute évidence s’était formé dans son ventre dû à la présence d’une compresse de gaze qui n’aurait jamais dû s’y trouver. La jeune femme a alors dû subir une délicate intervention chirurgicale pour que celle-ci soit enlevée. Anne Lamvohee est, à ce jour, toujours admise à l’hôpital et ne peut ni manger ni boire pour l’heure.

 

Le vendredi 24 janvier, les proches d’Anne Lamvohee ont été contactés par un cadre de l’hôpital pour qu’une rencontre soit organisée la semaine prochaine. «Ils nous ont informés qu’un rendez-vous a été fixé pour ce mardi avec le personnel soignant qui était présent le jour de l’accouchement de ma belle-sœur», indique Joceline, soulagée. Quant à la mère de triplés, toujours admise, «elle se remet lentement de l’opération. Elle ne peut toujours pas manger et boire. Elle est toujours alitée, mais elle n’a plus de douleurs. Son état de santé s’est nettement amélioré.»

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