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Par Elodie Dalloo
24 mars 2020 21:54
Ils sont arrivés à Maurice le jeudi 12 mars. Ces trois mules françaises ont baissé leur garde après avoir échappé à la vigilance des officiers de la Customs Anti-Narcotic Section (CANS) et de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) à l’aéroport sans se faire prendre et être arrivés à leur chambre d’hôtel à Chemin Vingt Pieds, Grand-Baie. Mais ils ont sous-estimé le flair des limiers de la brigade antidrogue qui, après avoir obtenu des renseignements selon lesquels ils étaient des passeurs, se sont rendus à l’endroit où ils logeaient – un domaine 4 étoiles – le même jour. Depuis, ils ont chacun purgé plusieurs boulettes de drogue, dont la valeur marchande s’élève à Rs 6, 7 millions. Leur contact local est recherché.
Anthony Thierry Antonio Coelho, 22 ans, Serene Tiera, 24 ans, et Abdellah Merah, 22 ans, originaire de Mormant, en France, sont arrivés à Maurice le jeudi 12 mars après avoir voyagé à bord du vol MK 015, en provenance de Paris, France. Vu que rien de compromettant n’avait été découvert dans leurs bagages et qu’ils n’avaient pas de comportement suspect, ils ont été autorisés à quitter l’aéroport après avoir été soumis à des tests confirmant qu’ils ne présentaient aucun symptôme du Covid-19. Ils se sont ensuite rendus dans un hôtel, à Grand-Baie, où ils ont restitué une certaine quantité de drogue. Lorsque les officiers de l’ADSU ont débarqué sur place, ils ont récupéré les 36 boulettes d’héroïne qu’avaient déjà purgé les trois hommes. Un exercice de livraison contrôlée a ensuite été entamé mais n’a rien donné jusqu’ici.
Les trois ressortissants français ont été admis à l’hôpital Jeetoo le samedi 14 mars. Ils y ont, durant les jours suivants, restitué d’autres boulettes d’héroïne. Pour l’heure, Antonio Coelho et Serene Tiera sont les seuls à avoir obtenu la permission de sortir de l’hôpital. Ils ont comparu en cour avant d’être placés en détention. Quant à Abdellah Merah, il est toujours admis à l’hôpital. À l’heure où nous mettions sous presse, les enquêteurs étaient toujours à la recherche de leur contact local.
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