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Tavish Ausman plaide non coupable du meurtre de Yeshna et Reshma Rughoobin | Les proches des victimes racontent leur insurmontable souffrance

20 novembre 2019

Tavish Ausman est poursuivi sous trois chefs d’accusation : deux charges de meurtre et une charge de coups et blessures.

Leur douleur est la même. Atroce, insurmontable. Pourtant, les années ont passé depuis le drame qui a frappé leur famille. C’était le 26 février 2016. Ce jour-là, la vie des Rughoobin a été bouleversée à jamais. Deux des leurs, Yeshna, 14 ans, et sa grand-mère Reshma, 54 ans, des habitantes de Camp-de-Masque-Pavé, ont été tuées. Et cette semaine, le procès intenté à Tavish Ausman, l’accusé dans cette affaire, a débuté aux assises. Réveillant de douloureux souvenirs et provoquant des sentiments de colère et d’incompréhension. D’autant que le suspect, défendu par Me Rama Valayden, a plaidé non coupable des trois chefs d’accusation auxquels il fait face ; deux charges de meurtre et une charge de coups et blessures. La famille Rughoobin, établie en Australie, se confie…

 

«Ce qui s’est produit est la pire chose que l’on puisse vivre», s’attriste Ravi Rughoobin. «Nous souffrons encore tous les jours et ne célébrons plus aucune fête car nous n’avons plus le cœur à cela. Nous nous demandons sans cesse pourquoi quelque chose d’aussi horrible nous est arrivée.» Il y a trois ans, il a perdu sa mère et sa fille, poignardées mortellement par Tavish Ausman, un habitant de la localité, âgé de 17 ans au moment des faits. Durant son interrogatoire, ce dernier avait déclaré s’être rendu chez la famille Rughoobin pour demander à Reshma l’autorisation de fréquenter sa petite-fille dont il disait être amoureux. Mais les choses auraient mal tourné et il les aurait poignardées toutes les deux. Tushal, le petit frère de Yeshna, est l’unique témoin et rescapé du drame. Il a également reçu plusieurs coups de couteau ce jour-là mais est parvenu à fuir pour chercher de l’aide.

 

Cette tragédie est tout aussi difficile à surmonter pour Ashmini Bannewari, la sœur de Ravi. «Même si Tavish Ausman est condamné à une lourde sentence, cela ne nous ramènera jamais celles que nous avons perdues. Plusieurs personnes nous ont demandé de tourner la page ou que nous finirons par passer à autre chose avec le temps. Mais tel n’est pas le cas, nous apprenons juste à vivre avec», se désole-t-elle. Elle raconte avoir même dû mettre de côté ses études pendant un bon moment, tant ce double drame a chamboulé sa vie. Son père, Sooresh Rughoobin, a, lui, dû arrêter de travailler et a abandonné sa maison à Camp-de-Masque-Pavé, qui lui rappelle tant de mauvais souvenirs, pour aller vivre avec ses enfants en Australie. Afin d’être loin de ce drame qu’ils ne pourront jamais oublier.

 

«Cet homme a détruit notre famille. La police l’a attrapé sur le lieu du crime, alors qu’il se cachait dans un matelas. D’autant plus que mon fils, qui porte encore les cicatrices de son agression, l’a identifié. Comment peut-il prétendre être non coupable ?» s’indigne Ravi Rughoobin. Son homme de loi a aussi contesté la manière dont les membres du jury ont été choisis. Le ruling du juge est attendu dansles jours à venir.
 

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