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Hans Dax

Fards... d’artifices !

25 novembre 2025

«L’ouverture du salon a été un moment de fierté, car ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi avec l’aide de mes proches et mes amis», nous confie Hans Dax.

Derrière les pinceaux qui tracent les contours, les blush qui rosissent les joues, les fards qui illuminent les regards, et les traits de rouge à lèvres qui transforment un sourire en œuvre d’art, se cache un univers de créativité et de précision. Coup de projecteur sur un artiste qui manie les couleurs avec délicatesse, créant des visages qui rayonnent de beauté...

«Certes, certains peuvent ne pas comprendre comment un garçon peut aimer le maquillage, mais pour moi, c’est surtout un moyen d’expression», confiait celui qui nous parlait alors de son activité avec enthousiasme. Il avait 16 ans et était étudiant en Lower VI au collège Sir Abdool Raman Osman, à Phoenix.

C’est dans le cadre de la rubrique Coup de cœur que cet adolescent très motivé et plein d’ambition nous recevait pour nous parler de son «monde coloré». À l’époque, il alliait ses études à sa passion , mais il ne cachait pas vouloir de toutes ses forces se faire un nom dans l’univers du maquillage. C’était en août 2014, et à l’époque, le jeune Hans Dax répondait pour nous à sa toute première interview pour se raconter et se dévoiler sans fard.

Depuis, plusieurs années se sont écoulées, et Hans Dax a honoré sa promesse de continuer dans le domaine qui le faisait tant rêver. Il a tenu bon, s’est accroché, s’est perfectionné, et il est aujourd’hui un maquilleur professionnel qu’on ne présente plus. «Et oui... cela fait déjà 11 ans depuis ce premier article, et je dirai que rien n’a changé concernant ma passion. Je suis toujours très passionné par mon métier, et je suis très content d’avoir continué dans le maquillage malgré les doutes et les incertitudes qu’il y avait à un moment», nous dit le jeune homme qui a fait beaucoup de chemin depuis notre première rencontre. Il a certes grandi, il a mûri, mais s’il y a bien une chose qui n’a pas changé en lui, c’est son regard. Dans ses yeux brille la même flamme de ses tout débuts... Car même si une décennie s’est écoulée depuis qu’il nous avait pour la première fois ouvert les portes de son petit monde, ses pinceaux réagissent toujours aux battements de son cœur.

À la question de savoir ce qu’il aurait dit au jeune Hans de 2014, le «make-up artist» n’a point besoin de réfléchir longuement avant de nous répondre : «Je lui aurais dit : ‘Accroche-toi et crois en tes rêves’, ce ne sera pas facile, mais ça en vaudra le coup...» Et quand il regarde dans le rétroviseur de sa vie, impossible pour Hans de ne pas être gagné par de la nostalgie. Chaque étape, chaque accomplissement, chaque petit pas et chaque leçon apprise sont comme ancrés en lui. «Les onze dernières années ont été riches en événements. J’ai beaucoup voyagé pour exercer mon art. J’ai collaboré avec de grandes marques en Inde et à Paris. J’ai également eu l’opportunité de travailler avec de nombreuses célébrités comme Nesly, Phyllisia Ross, Fanny J, Stony, Kalipsxau, Jamel Debbouze, entre autres. D’ailleurs, cette année, j’étais en déplacement pour maquiller Maud Elka, qui est une artiste française, et Léa Churros, qu’on ne présente plus...», dit-il, heureux et fier. Car, comme il le fait depuis toujours, il s’est nourri de toutes ces expériences.

«Fierté»

Parmi ses plus grands accomplissements : l’ouverture de son salon, son bébé, son grand défi : «L’ouverture du salon a été un moment de fierté, car ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi avec l’aide de mes proches et mes amis. Il s’appelle Trinity Beauty Sanctuary et existe depuis bientôt 2 ans. Nous sommes situés à Quatre Bornes. Nous offrons des services comme les coupes de cheveux, des colorations, soins du visage, manucure et pédicure, et bien sûr le maquillage. À noter que c’est un salon unisexe, donc on invite tout le monde à venir découvrir.» Depuis, en sus de sa casquette de maquilleur, Hans apprend aussi à devenir un bon entrepreneur. «C’est très compliqué. Tout est beaucoup plus cher qu’avant, et c’est difficile de trouver des financements/prêts bancaires quand nous sommes des jeunes entrepreneurs. Ce serait bien de revoir un peu le système et d’être plus flexible pour permettre aux jeunes de réaliser leurs projets”, poursuit le maquilleur, qui ne capitule pas malgré les difficultés : «Entreprendre requiert beaucoup d’efforts. Des fois, on ne dort presque pas, et il faut constamment être à la recherche de nouvelles choses et être à l’affût des tendances. Des fois, je regarde ceux qui font les ‘9 to 5 jobs’ et leur vie a l’air plus simple à gérer. Cependant, je pense qu’il faut être patient et travailler dur, car être entrepreneur, c’est plus sur le long terme que ça rapporte ses fruits...»

Mais Hans n’est pas de ceux à se plaindre. Bien au contraire, il carbure aux défis et aime se tester et dépasser ses limites. Car, malgré ses différentes obligations, il a aussi ajouté une autre corde à son arc déjà bien chargé : celui de formateur. Et c’est toujours en gardant le sourire qu’il jongle entre ses différentes obligations. «En ce moment, j’enchaîne avec les mariages, les tournages de clips, et j’ai commencé à donner des cours de maquillage professionnels. J’adore enseigner et transmettre mon savoir aux gens qui sont aussi passionnés que moi. Ces cours sont d’une durée de trois mois, et les élèves apprendront à réaliser tous types de maquillages et auront l’opportunité de m’assister sur des sets de tournage, entre autres...», nous dit le jeune homme qui a foi en l’avenir. «J’aimerais continuer dans la formation professionnelle et établir mon école qui permettra aux jeunes et moins jeunes d’exercer leur passion pour le maquillage et peut-être même en faire leur métier. Comme mot de la fin : j’aimerais dire aux jeunes de croire en eux et de poursuivre leurs rêves. Ce ne sera pas facile, mais vous vous réveillerez avec une satisfaction incomparable chaque jour», dit-il, car dans son monde coloré, les fards... ne sont pas juste des couleurs, mais des émotions qui prennent vie... Comme un feu d’artitice.

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