Flou et interrogation autour de la suspension du deal

Mais que s’est-il donc passé ? C’est la question que se pose tout le monde depuis que la nouvelle est tombée ce vendredi 16 mai dans la presse britannique. En effet, les médias anglais ont fait état de la décision du gouvernement britannique de reporter la signature de l’accord avec Maurice pour la rétrocession de l’archipel des Chagos par crainte d’une «réaction toxique» sur le plan politique. Pourtant, tout semblait fin prêt pour que Maurice retrouve sa souveraineté sur les Chagos, en contrepartie du maintien de la base militaire américaine sur Diego Garcia pour 99 ans et une compensation financière de neuf milliards de livres sterling. L’accord a été renégocié, Gavin Glover a effectué plusieurs déplacements à Londres, les derniers «macadams» ont été aplanis et même Donald Trump a donné son feu vert.

Si jusqu’ici, il n’y a eu aucune déclaration officielle de Londres quant à la suspension de la signature d’accord entre les deux pays, la presse britannique fait état de la réticence du Premier ministre britannique, sir Keir Starmer, d’aller de l’avant avec cet accord alors que la Chambre des communes est marquée par des tensions internes et des mesures budgétaires dont la suspension de plusieurs aides sociales à venir. «Il sait qu’il serait attaqué par les Tories et Reform pour avoir cédé la souveraineté des îles Chagos, mais ce serait encore pire si la fronde venait aussi de son propre camp», peut-on lire dans un journal. Malgré tout, Londres reste déterminé à finaliser l’accord avec Maurice affirme le journal The Times, qui indique que le gouvernement britannique attendrait simplement un moment politiquement plus opportun pour la signature de cet accord avec Maurice.