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Par Sabine Azémia
15 octobre 2015 14:58
Elles sont fortes, courageuses et ne baissent pas les bras face à la maladie. Ces femmes souffrant d’un cancer du sein font face à de nombreuses difficultés et pour beaucoup d’entre elles, le retour à la vie normale, après une opération ou un lourd traitement, est un challenge. Mais elles veulent s’en sortir et s’épanouir malgré tout. Entre autres moyens pour y parvenir, elles participent à des thérapies de groupe organisées notamment par la Breast Cancer Care (BCC) Association. En ce mois d’octobre, mois rose symbolisant la lutte contre le cancer du sein, certaines d’entre elles témoignent de leur combat et de ce que la thérapie de groupe leur apporte.
Mercredi 7 octobre. Un petit groupe d’une dizaine de femmes se réunit à la State House, au Réduit. Elles sont venues des quatre coins de l’île pour suivre la thérapie de groupe à cet endroit, entre autres activités proposées en ce mois rose et tout au long de l’année. Ameenah Gurib-Fakim, marraine de l’association depuis récemment, a tenu à apporter son soutien en ouvrant les portes de la State House à ces combattantes pour leur permettre de suivre leur thérapie dans un autre environnement.
Un moment important pour Marieanne Rivolo, 56 ans. Atteinte d’un cancer du sein, il y a trois ans, cette mère de deux enfants a vu son monde s’écrouler, mais est restée combative. «C’est grâce au soutien de mes proches et de l’association que je suis là aujourd’hui. Ces thérapies de groupe ont une grande importance pour moi, car cela me permet de mieux comprendre la maladie. Entre femmes, on s’encourage mutuellement, on lutte toutes contre la même chose. On partage les joies et les peines qu’on rencontre au quotidien», expliqe cette habitante de Plaine-des-Papayes. Les rencontres l’aident à s’épanouir. «J’ai retrouvé de l’espoir et du courage. Nous sommes une famille ici, j’encourage d’autres femmes à se joindre à nous.»
Vijan Malaiyadee, 60 ans, se fait un devoir s’assister à chaque thérapie de groupe; cela lui permet d’avancer dans la vie. Il y a quatre ans, Vijan a su qu’elle était atteinte d’un cancer du sein mais n’a jamais baissé les bras dans son combat contre cette maladie. «Je n’ai jamais baissé les bras. Ces sessions occupent ma vie. Elles me remontent le moral et m’aident à avancer au quotidien. Les activités offertes par l’association nous aident à avancer dans la vie», confie cette habitante de Vacoas qui se dévoue aussi corps et âme à son travail. Pour Vijan, active dans l’association depuis plus de trois mois, «c’est ensemble qu’on vaincra la maladie».
Les thérapies sont souvent synonymes d’espoir et de progrès dans la vie de ces femmes qui souffrent ou ont souffert d’un cancer du sein. Marieanne Jibaba, 56 ans, avoue d’ailleurs : «C’est en venant ici que je m’épanouies.» Cette habitante de Bambous souligne que ces rencontres lui donnent du courage : «Ici, il n’y a pas d’actes discriminatoires. Nous partageons toutes des moments de tristesse et de joie. C’est en repoussant les critiques qu’on avance. Je conseille aux femmes qui luttent contre la maladie de se joindre à nous pour leur épanouissement personnel.»
Pour Shamima Patel-Teeluck, la présidente de BCC, les thérapies de groupe sont indispensables. «Ces thérapies leur apporte une raison d’être. Ces femmes sont encadrées et sont prises en charge dans les meilleures conditions. Chaque membre a sa petite histoire et on fait notre maximum pour que chacune parle d’autre chose que sa maladie quand on se rencontre.»
Vijay Gungabissoon, Clinical Counselling au centre, explique, pour sa part, que les thérapies de groupe sont basées sur le partage, l’écoute et le courage. «50 % de la guérison repose sur les thérapies qui se font individuellement, suivies des thérapies de couple et de la famille pour aider l’entourage à mieux comprendre la maladie. À Maurice, malheureusement, beaucoup de personnes préfèrent rester chez elles et se renferment à cause du qu’en-dira-t-on. Il faut sortir de cette bulle et affronter la vie. L’essentiel est de faire des activités physiques, d’avoir une bonne alimentation et d’être soutenu émotionnellement et psychologiquement pour un meilleur avenir.»
Le soutien de l’entourage, les rencontres avec des professionnels ou des gens qui souffrent ou ont souffert du même mal et autres activités aident définitivement les personnes atteintes du cancer du sein ou d’autres formes de cancer à regarder la vie de manière plus positive et à se battre pour avancer.
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