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Jamais sans ma fille, jamais sans ma mère

2 août 2014

Lita et Laëtitia ont une relation unique.

Elle est notre confidente, notre ange gardien, la femme de notre vie. Notre mère est tout cela et bien plus encore. Et aujourd’hui, bien des mamans partagent une vraie complicité avec leurs enfants, surtout leurs filles. Mères et filles sont de vraies amies qui partagent tout… ou presque. La confiance qu’elles se vouent est sans limites, à l’image de l’amour qu’elles se portent. La maman est toujours là pour écouter, consoler, se réjouir avec sa fille qui, de son côté, fait découvrir à celle qui l’a mise au monde les tendances actuelles et prend un réel plaisir à passer du temps avec elle. 

 

Bien que séparées par plusieurs années, ces duos mères/filles sont inséparables. Elles font sourire par leur proximité, leur complicité et même parfois leurs looks semblables, et provoquent souvent un sentiment d’admiration chez ceux qui les côtoient. Nous sommes allés à la rencontre de ces femmes «cool» qui ont su rester très proches de leur fille tout en gardant leur statut de mère, et de ces jeunes femmes qui ont choisi de faire de leur maman, leur meilleure amie. Un peu comme des sœurs, parfois jusque dans l’apparence.

 

Lita Auckbaraullee, 51 ans, et sa fille, Laëtitia 21 ans, ont une relation unique. «Je suis à la fois une mère complice et une mère très sévère», confie Lita qui, quand elle regarde sa fille, se voit elle-même plus jeune. Elles se partagent tout : les vêtements, les accessoires et font du shopping ensemble très souvent. «Nos moments de détente sont des sorties qui peuvent durer toute une journée; on profite de ces instants pour se faire des confidences», avoue Lita. Pour elle, il est indispensable d’être à l’écoute de Laëtitia : «Je veux qu’elle soit une jeune femme épanouie sans qu’elle ait à me cacher quoi que ce soit. C’est nécessaire pour moi de tout savoir de ce qu’elle fait.» 

 

Bien qu’il existe un grand décalage d’âge entre elle et Laëtitia, Lita essaie tout de même de la comprendre et de la laisser profiter de son temps libre avec ses amis et faire des activités propres à son jeune âge. Tout en insistant pour qu’elle respecte le couvre-feu. Les moments que mère et fille affectionnent le plus, ce sont les dimanches en famille, les séances de maquillage en tandem avant une sortie et les soirées entre filles. «Le moment qui sera le plus dur pour moi, ce sera certainement le jour où elle quittera le toit familial, une moitié de ma personne s’en ira», lance Lita. 

 

«Il n’y a pas de barrière entre nous deux»

 

Pour Laëtitia, la relation qu’elle vit avec sa mère est «incroyablement forte». «On est vraiment comme deux amies proches, deux copines. Elle jongle avec ses rôles de mère et d’amie à la fois.» Sa mère est et restera son modèle, dit-elle. 

 

Un statut qu’a aussi Claire Le Lay aux yeux de sa fille Charlotte, 17 ans. Les deux ont une relation que celle qui est connue dans le monde de l’événementiel qualifie de fusionnelle. D’ailleurs, en cette période de vacances scolaires, l’adolescente ne lâche pas sa maman d’une semelle. Elle en profite pour l’aider dans l’organisation d’événements. «Il n’y a pas de barrière entre nous deux», précise Claire qui avance que sa fille fait preuve de beaucoup de maturité. Bien que fusionnel, ce duo de choc se compose toutefois de personnalités différentes, mais complémentaires. Ainsi, Claire est une femme extravertie tandis que Charlotte est très simple. Leurs points communs sont l’humour, la lecture, la cuisine, la convivialité et les affinités vestimentaires. 

 

Claire et sa fille sont inséparables.

 

Un des moments qu’elles affectionnent le plus, c’est de lire chaque dimanche l’une à côté de l’autre dans le silence. Compréhensive, Claire Le Lay accepte que Charlotte, qu’elle considère comme sa «bonne copine», ait ses secrets mais privilégie le dialogue dans leur relation. Une journée idéale entre filles serait, pour Claire et Charlotte, de partir tôt un matin et faire des tournées dans l’île en profitant à fond de chaque minute. 

 

Comme elles, ces tandems mères-filles sont nombreux à profiter de cette période de vacances pour passer du temps ensemble. À l’instar de Belinda Dhoorah, 43 ans et esthéticienne, et sa fille Alvina Mahadoo, 18 ans, qu’on pourrait prendre pour des sœurs, tant elles se ressemblent et sont fusionnelles. La jeune femme est très attachée à sa mère et la considère comme son mentor. L’étudiante se confie régulièrement à Belinda et lui fait part de ses joies et de ses peines. Leur relation, disent-elles, se base «sur un lien très fort» qui s’est créé lorsque Belinda s’est retrouvée seule à élever ses enfants alors qu’ils étaient encore tout petits. Depuis qu’elle a 3 ans, Alvina a vu sa mère jouer à la fois le rôle de mère et celui de père. 

 

Le lien qui unit Belinda et Alvina est très fort.

 

Les deux femmes, de véritables fashionistas, s’échangent souvent leurs accessoires de mode et ne ratent jamais une occasion de faire une séance de shopping ensemble. Dans ces moments-là, comme dans bien d’autres, Alvina peut aussi se montrer très protectrice envers sa mère. Par exemple, elle s’assure toujours que sa mère est bien maquillée et habillée avant de sortir. Sinon, les deux femmes partagent plusieurs passions dont celle qu’elles vouent à la musique, «omniprésente dans leur vie», selon Belinda. Elle accueille régulièrement, dans une ambiance conviviale, les amis d’Alvina pour des soirées karaoké qui sont maintenant devenues des rendez-vous hebdomadaires. 

 

Mais il n’y a pas que les sorties, le shopping ou l’amusement qui compte dans cette relation mère-fille fusionnelle. Belinda s’efforce toujours d’être là pour sa fille, qu’elle qualifie d’ambitieuse, et de l’encourager dans tout ce qu’elle fait.  Pour elle, c’est jamais sans ma fille et pour cette dernière, c’est jamais sans ma mère.

 


 

Le saviez-vous ? 

 

La différence d’âge entre une mère et sa fille joue un rôle déterminant dans la nature de la relation qu’elles auront. En effet, dans les cas où 20 à 25 ans les séparent, la maman est perçue comme étant une personne ouverte d’esprit avec qui on peut parler de presque tout. Les écarts plus importants (30 ans ou plus) provoquent plus d’incompréhensions et parfois même des conflits dus à un clash des générations. La fille a beaucoup plus de mal à s’identifier à sa mère ou à faire d’elle sa complice. La mère, elle, a plus de difficultés à accepter la façon de vivre de la nouvelle génération. Elles n’écoutent pas les mêmes chansons, n’ont pas les mêmes centres d’intérêt et parfois n’arrivent même plus à communiquer.

 


 

L’avis du psychologue 

 

Les relations fusionnelles mères-filles, c’est très beau mais est-ce pour autant une bonne chose ? Pour le psychologue Vijay Ramanjooloo, l’important, quoi qu’il en soit, c’est que la mère laisse son enfant être  autonome car «aimer son enfant, c’est aussi laisser l’enfant partir en l’accompagnant avec des paroles durant  son cheminement quelque soit l’enfance ou l’adolescence  pour que celui-ci puisse être indépendant». Selon lui, cette séparation entre mère et enfant est importante pour que l’enfant soit un être indépendant qui contribua au processus d’où celui/celle-ci deviendra adulte. Donc, comme en toute chose, il faut arriver à trouver l’équilibre dans ce genre  de relation.

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