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De l’airbrush… comme vous n’en avez jamais vu

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Jeremiah Pathan utilise cette technique de peinture sur divers supports : meubles, morceaux de bois, cover de laptop, entre autres.

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De la peinture d’autobus sur des meubles et tableaux… Pas possible ? Jeremiah Pathan ose et vous invite à découvrir son petit monde.

Comme un parfum de… création. Dans son petit atelier, où des centaines de choses sont entassées sur les étagères poussiéreuses, les odeurs se mélangent : celle du bois s’offre un pas de deux avec celle de la peinture. Dans cet «antre», là où le soleil ne s’aventure pas souvent, Jeremiah Pathan laisse s’envoler son imagination. Le jeune homme a transformé le garage de sa maison en un endroit pas comme les autres. C’est là, au son de sa musique préférée, qu’il crée. Tout simplement. Si une idée lui vient, il l’attrape et la déstructure pour en créer quelque chose d’inédit. «I break the rules», confie-t-il. Il se laisse guider par son inspiration et son intuition. Et c’est un peu comme ça qu’il s’est lancé dans un domaine pas comme les autres…

Vous connaissez ces autobus hyper colorés ? Avec des dessins de sirènes, de fleurs, de voitures ? Pour les décorer ainsi, les peintres spécialisés nécessitent une méthode particulière : l’aérographe (l’airbrush, en anglais), une sorte de tag réalisé avec un petit pistolet à peinture qui fonctionne grâce à l’air comprimé. Jeremiah, lui, utilise cette technique pour habiller autre chose que du métal (bien sûr, il customise également les voitures, les motos, entre autres). Le jeune homme crée des tableaux, réalise des portraits et habille des meubles…

Artiste – il est tatoueur de profession –, Jeremiah s’est lancé dans cette aventure un peu par hasard. Il a poursuivi une idée et il n’est pas peu fier de ses réalisations. Grâce à son travail méticuleux, il transforme un meuble banal en une véritable œuvre d’art. Des pièces stylisées et qui peuvent apporter une touche d’urban art dans votre intérieur. Idem pour des morceaux de bois, «du pine», explique-t-il, qu’il transforme en tableaux. «Les canevas coûtent trop chers. Alors, je prends le bois le moins cher et j’en fais quelque chose», confie le jeune homme qui est né en Grèce de parents mauriciens.

À Maurice depuis plusieurs années, Jeremiah s’exprime néanmoins en anglais. Même s’il comprend parfaitement le kreol et le français. Son pinceau avec compresseur en main, une inspiration dans le cœur et une bonne dose de patience : il n’a pas besoin de plus pour réaliser ces petites merveilles : «Je peux travailler sur n’importe quelle surface. Sur du cuir, du plastique… Qu’importe ! J’ai même réalisé un design sur un cover de laptop.»

Son projet de la journée, en ce mercredi 5 septembre : réaliser une peinture africaine directement sur du bois taillé : «Ce n’est pas une forme traditionnelle. On voit souvent des triptyques. Mais moi, je donne cette impression sur un seul et même tableau.» Il prendra quelques heures pour terminer sa création. Car c’est avec précision qu’il doit manier les différentes teintes de peinture afin de créer un ciel rouge-orangé. À chaque nuance de couleur, il lui faut faire des réglages, changer de pinceau et s’assurer qu’il suit la voie de son inspiration. Et il n’a pas droit à l’erreur. «Sinon, il faut tout recommencer», confie celui qui a un diplôme en management mais qui préfère vivre de son art.

Même si ce n’est pas tous les jours évident. Car, comme de nombreux créateurs de petites et moyennes entreprises, Jeremiah Pathan connaît des difficultés : «Certaines personnes ne veulent pas réaliser que des objets comme ceux que je propose ont un prix. Il y a les matériaux mais aussi tout le travail de réflexion, de création et de réalisation.» Néanmoins, il a décidé de s’accrocher : «J’aime ce que je fais.» Il espère que son travail sera reconnu un jour. Et que son petit atelier de Rose-Belle deviendra grand (en attendant vous pouvez le suivre sur : https://www.facebook.com/pages/JP-Tattoo/154695086164).

Mais jamais son «antre» ne perdra son parfum particulier…

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