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Éteignons les lumières

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Cédric Vincent, Yanishta Ramsamy et Akshay Ramdass trouvent tous que c’est important de «save energy».

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Pour faire des économies, il faut penser à éteindre les ordinateurs quand on ne les utilise pas.

La demande en électricité est en constante progression. Un rapport du bureau des statistiques le démontre. Existe-t-il des moyens pour réduire la consommation d’énergie au quotidien ? Des jeunes en parlent…

La menace d’un black-out. Les lumières qui s’éteignent, les télévisions et les radios qui se taisent. Plus que quelques heures de «charge» sur l’ordinateur portable. La tablette tactile en manque d’énergie. Plus que deux «bâtons» à l’indicateur du portable. En un mot, le cauchemar. Une situation impensable ? Pas tant que ça. Le rapport «Energy and Water Statistics», publié cette semaine, a souligné l’augmentation de la production d’électricité de 2011 à 2012.

Une tendance à la hausse qui se confirme d’année en année. Une situation qui pourrait conduire à une coupure d’électricité généralisée si des décisions ne sont pas prises pour prendre en charge la demande croissante. Au programme de la politique énergétique de l’alliance gouvernementale : la mise en place d’une nouvelle centrale à charbon à Pointe-aux-Caves. Une solution qui ne s’inscrit pas dans l’esprit «vert» de Maurice Ile Durable. Néanmoins, il n’est pas impossible de renverser la tendance pour consommer moins ! Et à travers des gestes simples, chacun a son rôle à jouer…

De longues heures sans électricité. Cédric Vincent, 24 ans, Traffic Manager chez Sedeco, ne se l’imagine pas vraiment. Bien sûr, il connaît les pannes d’électricité ou les coupures en périodes cycloniques. Mais elles ne durent jamais vraiment longtemps de nos jours. Alors, le jeune homme, génération laptop, tablette et smartphone, tente de faire des gestes au quotidien afin de réduire sa consommation d’électricité. Éteindre la lumière quand il n’y a personne dans une pièce, utiliser la même télévision au lieu d’avoir chacun son poste, ne pas laisser son ordinateur en veille toute la journée…

Cédric cultive son éco conscience et croit en l’énergie propre et renouvelable : «Une alternative durable aux produits utilisés actuellement et qui polluent l’environnement.» Il pense, bien sûr, au fioul et au charbon utilisés pour produire de l’électricité : «C’est sur le solaire et les éoliennes qu’il faudrait miser aujourd’hui.» Il est regrettable, estime-t-il, qu’au lieu de se tourner vers ces solutions durables, on mise sur une nouvelle centrale à charbon pour faire face à la demande énergétique grandissante.

Néanmoins, même s’il continue à faire des efforts, il estime que son implication ne sert au final, pas à grand-chose : «Si une seule personne sur dix fait attention, ça n’aura pas d’impact.» Alors il espère une vraie conscientisation : «C’est à ce moment que nous verrons un changement.» À la maison, au bureau, il essaie de faire bouger les choses : «Au travail, nous avons de grandes baies vitrées. Et c’est une bonne idée de relever les blinds pendant la journée. La lumière du soleil suffit amplement pour nous éclairer.»

Plaisirs simples

Ouvrir les fenêtres au lieu de mettre la climatisation, cultiver des végétaux sur les toits au lieu d’utiliser de l’électricité pour rafraîchir les maisons, profiter des plaisirs simples et éteindre ses écrans de temps en temps… C’est une toute nouvelle façon de consommer et de vivre qu’il faudra mettre en place afin de diminuer la consommation d’électricité au quotidien. Akshay Ramdass en est persuadé : «Plus on en utilise, plus on brûle du charbon, plus cela détruit notre écosystème.» Bien sûr, l’adolescent tente de faire ce qu’il peut à son niveau : «Nous avons opté pour des ampoules économiques à la maison et j’essaie d’utiliser moins l’ordinateur même si ce n’est pas facile.»

Le collégien estime qu’il y a certainement d’autres choses à faire mais malgré les causeries sur le sujet, il pense que les jeunes ne sont pas forcément «conscients des risques réels» d’une forte demande en électricité – produite par des énergies non propres – pour Maurice et pour le monde : «Alors souvent, on ne fait rien ou pas grand-chose.» Certainement quand on est encore au collège et qu’on ne paie pas de facture ! Mais quand il faut, à la fin du mois, trouver de l’argent pour s’acquitter du paiement du CEB, on est dans l’obligation de faire attention.

Yanishta Ramsamy en sait quelque chose. Pour elle, «save energy» équivaut à «save money», alors elle n’hésite pas à traquer les lumières allumées inutilement et les postes branchés dans le vide pour éviter de faire du gaspillage. Elle ne pense pas, elle, à la menace d’un black-out. Mais elle n’aimerait pas manquer sa série préférée un jour… Si les lumières s’éteignent et les télévisions et les radios se taisent.

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