Pyarphinee Devi Motah a rejoint la Croix Rouge afin d’aider les autres.
Denis Legrand appartient au mouvement scout et suit régulièrement des formations.
Un risque d’électrocution. Un enfant qui a une convulsion. Votre père qui fait un malaise cardiaque. Comment réagir ? Vous vous posez la question ? Il est temps de vous offrir un cours sur les premiers soins.
Imaginez le pire. Un de vos proches se retrouve en difficulté ; il ne peut pas respirer, il s’étouffe, il a un malaise cardiaque ou alors il vient de s’électrocuter ? Que devez-vous faire ? Quels sont les gestes à éviter ? Comment maîtriser votre panique ? Des questions que l’on ne se pose pas assez souvent ! Néanmoins, le drame du samedi 30 mars peut agir comme une piqûre de rappel. Un moyen de se faire à l’idée que les choses douloureuses n’arrivent pas qu’aux autres. Alors, pourquoi ne pas s’y préparer, dans la mesure du possible, afin d’avoir des réactions adéquates aux situations difficiles ?
Pour y arriver, une option : suivre des cours de First Aid. Un moyen de connaître les gestes qui sauvent. Une façon de se préparer à toutes les éventualités. Et ce n’est pas uniquement les professionnels qui peuvent suivre cette formation. Elle est ouverte à tous (voir hors-texte). C’est un peu par hasard que Pyarphinee Devi Motah, 22 ans, s’est intéressée aux premiers secours : «J’accompagnais une copine. Et ça m’a plu. Ce jour-là, nous devions aider une personne âgée et alitée à regagner sa maison.» Une «aventure» qui a stimulé le désir d’en savoir plus chez la jeune femme, étudiante au Charles Telfair Institute : «Ensuite, j’ai intégré l’équipe de la Croix Rouge afin de pouvoir aider d’autres personnes.»
Depuis, elle enchaîne les formations. Elle est d’ailleurs secouriste volontaire. Un «travail» important pour elle : «En plus, ça me permet d’être vigilante et de pouvoir aider mes proches si besoin est.» Comment faire un bandage ? Quels sont les différents types de blessures ? Comment faire un massage cardiaque ? Toutes les informations apprises sont importantes et permettent de sauver des vies : «Si une personne fait un accident, on sait exactement comment réagir. Et on sait également quoi faire pour ne pas se mettre aussi en danger.»
Paroles et attitudes
Il y a quelques jours, Denis Legrand a été impliqué dans un accident de la route. Le jeune homme, superviseur dans un centre d’appels, n’était pas seul dans la voiture : «Je n’étais pas bien. J’avais le nez qui saignait. Mais j’ai su comment arrêter ce saignement et m’occuper des autres personnes présentes.» Tout cela grâce au cours de First Aid qu’il suit régulièrement : «Comme je suis scout, c’est important de connaître ces gestes de base.» Des gestes, oui. Mais également des paroles et des attitudes : «Il faut accompagner et aussi rassurer la personne qui ne se sent pas bien.»
A plusieurs reprises, ses connaissances se sont avérées utiles, notamment lors des activités de scoutisme. Mais pas seulement, comme nous venons de le voir. Denis estime qu’avoir une connaissance en premiers soins est essentiel : « Au moins, une personne par famille doit connaître ces gestes de base. On ne sait jamais ce qui peut arriver.» Savoir comment placer une personne suite à un traumatisme. Éviter les positions qui vont empirer son état. Trouver les bons réflexes afin de lui permettre d’aller mieux. Êtes-vous capable de le faire aujourd’hui ?
Jane Nunkoo répond «oui», avec le sourire. Cette mère de famille travaille avec des enfants de Batterie-Cassée, au sein de l’association Ki Fair Pa Mwa. Et elle le sait, les cours de récréation sont des lieux de tous les dangers. C’est dans le cadre de sa formation pour accompagner les enfants qu’elle a suivi des cours de First Aid. Et régulièrement, ses connaissances lui permettent de gérer des petits drames : «Une fillette qui tombe et qui saigne abondamment. Un garçon qui se casse le bras… Il y a des situations qu’il faut gérer et si on n’a pas les bonnes informations, on peut ne pas faire les choses correctement.» C’est toujours avec brio qu’elle fait face à ces moments difficiles «en attendant que les secours arrivent».
Une connaissance qui ne lui sert pas uniquement au travail : «Ma fille, ma nièce… J’ai aidé de nombreuses personnes de mon entourage.» Electrocution, convulsion… Jane est prête à toutes les éventualités. Elle préfère imaginer le pire, même si elle ne le souhaite pas, afin de pouvoir intervenir et sauver des vies.
Lancez-vous !
Pour apprendre les gestes qui sauvent, pas une minute à perdre. Soyez à l’affût des formations proposées dans les entreprises ou contactez la Mauritius Red Cross Society sur le 670 0276 ou le 670 1274. Si vous souhaitez obtenir plus d’informations avant de vous lancer, un site internet est mis à votre disposition : http://mauritiusredcross.org/.