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Wanted… légumes

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Les planteurs font face à des pertes.

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Au marché et au supermarché, les prix des légumes ont connu une majoration.

Rs 50 la livre de pommes d’amour. Rs 30 pour des carottes. Laitues et cotomili, introuvables. Dumilé s’en est allé, mais les mères de famille en ressentent encore les effets.

Une bonne odeur de massala. Elle flotte dans la petite cuisine de Maya Gunoo, une grand-mère, habitante de Vacoas, et titille la gourmandise. Dans une caraye d’antan mijote un «cari mélange» avec des bringelles et des carottes. Dans un autre récipient, une fricassée de brède giraumon, relevée par des pommes d’amour, attend d’être dégustée. La cuisinière passionnée consomme beaucoup de légumes et cela, malgré le passage du cyclone Dumilé qui a provoqué la hausse des prix de certains légumes. D’autres sont beaucoup plus rares. Comment fait-elle pour ne pas se ruiner lors de la visite hebdomadaire au bazar ?

Maya dit ne pas souffrir de la «pénurie» de légumes dont certains consommateurs se plaignent. «Il y a tout ce dont j’ai besoin. Peut-être que les produits sont moins beaux et plus chers que d’habitude mais je les trouve au marché.» Pour ne pas payer le prix fort, elle va «un peu tard» au bazar. «Les marchands sont sur le point de ramasser leurs marchandises. Du coup, ils vendent ce qui reste en lot. Les produits sont bradés», confie celle qui aime passer de longues heures en cuisine.

La seule chose que Maya trouve difficilement, c’est le cotomili. Cette herbe aromatique qui relève les plats épicés lui manque cruellement. Surtout qu’elle n’accompagnera pas son cari mélange et ses ti puri, pour son dîner en ce mercredi 16 janvier. Sayra Lolbeeharry, qui prend un peu l’air en cet après-midi d’été à Vacoas, trouve, elle, que les vegetables, et pas seulement la coriandre, ne sont pas faciles à obtenir en ce moment : «Il fallait s’y attendre avec le cyclone. C’est tout le temps la même chose.»

Elle a alors remplacé les légumes par les… légumineuses : «Je prépare plus de grains secs, des choses comme le dhall pita.» Et pour les situations où le légume est un must, elle se rabat sur les conserves. Les petits pois, haricots, carottes, tomates que contiennent ces petites boîtes en fer blanc permettent de continuer à avoir une alimentation saine et équilibrée. Néanmoins, ces légumes qui ont barboté des mois, voire des années, dans un liquide ne plaisent pas à tout le monde ! C’est le cas des enfants d’Annabelle Rajib : «Je suis obligée d’acheter des légumes frais. Mais je fais avec ce qu’il y a sur les étals.»

Le tout, c’est de ne pas se lancer à la poursuite du légume introuvable. Plus facile à dire qu’à faire. «Surtout quand on veut manger quelque chose de précis», confie Sophie, qui lance un avis de recherche pour du giraumon ! Pour les aromates, la jeune femme n’a pas de problème. Cotomili, persil, queue d’oignon et céleri poussent joyeusement sur sa terrasse : «Je sais que dès qu’il y a trop de pluie ou trop de soleil, je n’en trouve plus, alors je préfère cultiver mon petit jardin.»

Pour continuer à consommer des légumes, il faut donc prévoir. C’est ce qu’a fait Nusrat Ghunahoo-Bucktawarsing : «On sait très bien qu’en cette période, il y a toujours un petit problème avec les légumes.» Et lors de sa dernière visite au marché de Saint-Pierre, elle s’est rendue compte qu’elle avait raison : «Soit il n’y a pas de légumes, soit ils sont très chers.» Alors, comme elle est maman d’un petit bout de chou de sept mois, elle a congelé, des semaines en avance, du giraumon, des carottes et des haricots : «Ce n’est pas compliqué à faire.» Sinon, quand elle n’a plus de stock, elle opte pour les légumes surgelés vendus en grande surface.

Le plus important, pour elle, c’est d’offrir une alimentation équilibré à son petit trésor. Qu’est-ce qu’il y a au menu pour lui ce soir ? Certainement pas un «cari melanz»…

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