Valérie Paratram , ici avec son fils, fait très attention pour éviter les empoisonnements alimentaires.
Rudy Yip regarde l’aspect de la viande et vérifie son odeur avant de se décider à acheter.
Quel consommateur êtes-vous ? Faites-vous attention aux informations inscrites sur les paquets d’emballage de vos biscuits, nouilles et boîtes de conserve ? Vérifiez-vous la fraîcheur des produits… frais ? Des informations nécessaires à ne pas rater.
Prenez le temps de regarder… votre paquet de nouilles fraîches. Examinez-le sous tous les angles. Donnez-lui un peu de votre attention et construisez, ensemble, une relation éphémère de confiance. En quelques secondes, vous apprendrez de nombreuses choses sur ce partenaire de choix qui s’invitera certainement à un de vos repas. Des informations essentielles pour que cette nouvelle rencontre prometteuse ne se termine pas sur une mauvaise note. Au supermarché ou au marché, à la boulangerie ou à la pâtisserie, qu’importe l’endroit où vous achetez des denrées alimentaires, l’important est de rester vigilant…
C’est l’appel de la Consumer Protection Unit du ministère du Commerce qui s’est appesantie, cette semaine, sur les commerces pris en contravention et les délits les plus fréquents (voir hors-texte). Une petite piqûre de rappel pour les consommateurs ! Valérie Paratram, jeune maman, n’en avait pas vraiment besoin. Elle estime déjà faire très attention au quotidien, surtout quand il s’agit de nourriture pour son enfant : «Il faut éviter, au maximum, les empoisonnements alimentaires.»
Les décès causés après l’ingérence de nourriture impropre à la consommation, qui avaient fait la une des journaux l’année dernière, ont marqué les esprits. Les mauvaises surprises ont également ce pouvoir. Shafinaaz, une fonctionnaire et mère de trois enfants, n’oubliera jamais le jour où elle a fait une petite pause en mangeant un yaourt… périmé : «Je venais de l’acheter. Mais je n’avais pas vérifié la date d’expiration. C’était horrible !» C’est à ce genre de détail auquel Shafinaaz fait désormais attention: «Je suis une maniaque de la date.» Rudy Yip, un jeune chef, est lui aussi vigilant : «Surtout quand il y a des promotions.» Vikash Parboteeah, un manager, également : «La qualité et le prix sont également importants à surveiller.»
Le premier réflexe de Valérie est de chercher les petites dates. Mais elle fait attention aussi au pays d’origine et aux ingrédients utilisés. Elle n’est pas la seule. Sabine, une étudiante de l’université de Maurice, traque tous les ingrédients qui ne sont pas, selon elle, bons pour la santé : «Je vérifie le taux des lipides. S’il est plus élevé que celui des protéines, je ne prendrai pas le produit. Et puis, l’huile de palme, les additifs d’origine animale, entre autres, je préfère les éviter.» Pour les conserves, paquets de biscuits et autres plats surgelés, sa technique – presque scientifique – fonctionne parfaitement. Néanmoins, quand il s’agit d’acheter des produits frais – comme de la viande, du poulet ou des légumes – mais aussi des gâteaux, par exemple, elle se fie à son odorat…
Il suffit qu’elle renifle, quelques secondes, un mille-feuille pour savoir si la crème a tourné : «C’est infaillible !» Et pour les viandes, c’est le même processus. Rudy Yip se sert de des yeux en plus de ses narines : «Si la viande de bœuf est trop rouge, c’est qu’il y a un problème. Pour le poulet, c’est beaucoup plus simple, il suffit de le sentir.» Alors quand on fait ses courses les sens doivent, donc, être en éveil. Surtout le meilleur d’entre eux, le bon sens. Car un prix affiché peut en cacher un autre au moment du passage à la caisse.
Nishta, femme de ménage et maman d’un adolescent, en sait quelque chose : «J’avais pris de la farine qui était en promotion. Et puis à la caisse, quand la caissière a passé le produit, un autre prix s’est affiché. Heureusement que je regardais l’écran à ce moment-là.» Elle a appris, dit-elle, une bonne leçon ce jour-là : «Depuis, je fais toujours très attention. Je me demande combien de roupies j’ai perdues de cette façon-là.» Surtout, elle l’avoue, qu’avant cet épisode, elle choisissait tout simplement les prix les plus bas sans faire attention à la date d’expiration, par exemple : «Maintenant, je fais attention à tout. On ne sait jamais.»
Quel genre de consommateur êtes-vous ? Quelles sont vos relations avec votre paquet de nouilles ? Prenez le temps de vous poser les… bonnes questions.
Les conseils de l’organisme de protection des consommateurs
Un acheteur averti en vaut deux ! Alors pour ne pas se faire avoir et/ou acheter des articles qui sont impropres à la consommation, suivez les conseils de la CPU :
Regardez si les prix corrects sont affichés – Vérifiez la date d’expiration sur les articles achetés ou à acheter surtout s’il s’agit de denrées périssables – Assurez-vous que les informations suivantes n’ont pas été modifiées: la date d’expiration, le pays d’origine – Prenez connaissance des ingrédients et des autres informations sur l’emballage – Vérifiez votre facture avant de sortir – Faites attention aux boîtes de conserve qui sont rouillées ou qui ont des bosses – Prenez votre temps et obtenez toutes les informations possibles sur le produit avant de l’acheter – Gardez les reçus.
Un service pour les consommateurs
Vous souhaitez faire une plainte ou demander une information ? La CPU est là pour vous venir en aide. Aux heures de bureau et en jour de semaine, vous pouvez contacter les officiers aux numéros suivants : 208-3424,208-3425, 208-3426, 208-0511. En week-end et après 17 heures, vous pouvez laisser un message sur la messagerie 208-7615. Il existe, également, un Audiotex (800-1717) sur lequel vous pouvez obtenir les prix des denrées cumulés par le Maximum Price System.
Une question de nourriture
Ayez l’œil ! C’est un conseil de la Consumer Protection Unit. Au rang des délits les plus souvent observés par les officiers de cette branche du ministère du Commerce, on retrouve l’exposition de produits périmés sur des étagères (essentiellement des conserves et des produits laitiers). Mais aussi l’absence d’affichage de prix. De plus, 150 contraventions ont été servies annuellement aux opérateurs de boulangeries concernant le grammage du pain. Certains pains ronds et baguettes ne pèsent pas toujours 100 g et 200 g respectivement.