Visham Sitaram, le moniteur mauricien, et ses apprenties voltigeuses !
Envie de prendre l’air ? Allez faire un tour du côté d’Albion pour découvrir Silver et son équipe. Ils vous apprendront à devenir des voltigeurs.
Un instant d’éternité. Suspendue dans le vide, les bras tendus vers l’avant, Nadège attend que Visham Sitaram la rattrape, qu’il la tienne par les poignets pour la guider fermement vers la dernière figure de leur jeu acrobatique… Une fraction de seconde, c’est le temps que prend cette action. Le temps d’une inspiration et le moniteur mauricien, qu’on appelle Silver à l’école du cirque, saisit la belle jeune femme pour un duo aérien sous le ciel bleu d’un après-midi ensoleillé au Club Med d’Albion.
C’est là que Nadège, une touriste anglo-saxonne, vient de réaliser un «catch». «C’est son deuxième jour de pratique», confie Visham. Avec d’autres moniteurs – Elisabeth vient de l’Italie, Saya du Japon et Yohann de France – de différentes enseignes de la célèbre chaîne d’hôtellerie, il a présenté un spectacle, «un peu comme celui du Cirque du Soleil», cette semaine au Club Med mais aussi à Bagatelle, hier, samedi 9 février. Une aventure basée sur une histoire, celle de La Forêt Magique, avec l’aide des différents animateurs de l’hôtel : «Il y a des numéros de danse, entre autres. C’est un beau spectacle.»
Corde espagnole, trapèze fixe ou encore lira… C’est sur différents supports qu’évoluent Visham et ses trois amis. Et à quelques heures de la grande première, ils peaufinent les derniers détails : «Nous nous sommes entraînés à midi. Mais là, il faut reprendre les cours.» Chaque jour, à l’école du cirque du Club Med, différentes personnes viennent tenter l’aventure de… s’envoyer en l’air. «Vous voulez avoir l’impression de voler ? C’est l’activité idéale», déclare le jeune homme qui s’est découvert une passion pour le trapèze il y a quelques années. Et tout le monde peut profiter de cette activité : «Vous venez passer le week-end ou une journée à l’hôtel et vous pouvez tenter l’expérience.»
Et même les petits, à partir de 4 ans, peuvent s’offrir un grand bol d’air. «Parfois, certains pleurent quand ils arrivent sur la plateforme mais dès qu’ils sont dans le vide, c’est un pur bonheur», confie un autre moniteur, Yohann. Ce mercredi-là, pas d’enfants téméraires mais des adultes en quête de sensations fortes. Difficile de se lancer, difficile de vaincre sa peur du vide… Mais, après le grand saut, c’est la satisfaction. Une touriste japonaise affiche un grand sourire après s’être simplement «balancée» au bout du trapèze. «Ça suffit à certaines personnes. C’est déjà quelque chose de très bien.»
En avoir envie
Car les figures ne sont pas si évidentes ! Du moins, elles ne le semblent pas. Entre la «first position» (il faut rentrer les chevilles à l’intérieur du trapèze) et la «final position» (il faut voleter les jambes écartées), de bonnes doses de souplesse et de pratique semblent être nécessaires. Pas forcément, précise Visham : «Il suffit d’en avoir envie et de suivre à la lettre les conseils du moniteur.» Déjà, les exercices au sol et les démonstrations mettent en confiance les apprentis voltigeurs : «Nous leur expliquons tout. La communication est essentielle.»
Au niveau de la sécurité, pas de problème. «Vous n’allez pas tomber de toute façon, vous êtes bien attachée», explique Elisabeth à une touriste chinoise qui a du mal à grimper les premières marches de l’échelle qui mène tout en haut de la structure en métal. Néanmoins, malgré les assurances de l’Italienne, la femme d’un certain âge n’ira pas plus loin. Paralysée par la peur, elle renonce. Quelques minutes plus tard, c’est tout heureuse qu’elle réussira la figure de base sur un trapèze installé à seulement deux mètres du sol. «On l’utilise pour les enfants d’habitude. La prochaine étape, si elle le souhaite, ce sera la grande structure. Cet exercice était nécessaire pour la mettre en confiance.»
Elle s’offrira peut-être, elle aussi, son instant d’éternité…