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Du riz… made in mauritius

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Syam Mudhoo supervise la culture du riz dans le sud du pays.

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On dirait de l’herbe folle… mais il s’agit des plantes de cette graminée si populaire à Maurice.

Dans quelques mois, vous pourrez accompagner votre daube de poulet de Green Island Rice. En attendant, essayons d’en apprendre un peu plus sur cette denrée.

Ce petit village du Sud a un secret. Un trésor bien caché dont les fragiles branches s’étendent vers le ciel et dont les épis fleurissent tout doucement avant d’offrir, finalement, leur richesse : du riz ! À Cluny, sur des hectares de terrain, poussent des plants bien particuliers dont vous pourrez bientôt goûter les fruits. Le riz qui y est cultivé, du made in Mauritius, sera commercialisé dans quelques mois par la société responsable du développement de ce projet à Maurice, Vita Rice. En attendant de déguster ce féculent très populaire, qui sera disponible sous le nom de Green Island Rice en juin, zoom sur sa production.

Du basmati ? Pas tout à fait ! Mais un «long grain» aux propriétés intéressantes. «Il a un indice glycémique relativement bas comparé au basmati ou au riz ration», confie Syam Mudhoo, le Production Agronomist qui nous reçoit à la Vita Rice Estate, quelques bureaux (faits de containers) entourés d’un vaste terrain, recouvert de plants de riz. Il ne faut pas avoir en tête les clichés de rizières chinoises qui ont nourri notre imagination. À Cluny, pas de marécage recouvert d’un tapis de verdure, situé au cœur d’une vallée bordée de massifs montagneux !

Les plants sont simplement mis en terre. «L’eau, dans une rizière, sert uniquement à supprimer les mauvaises herbes. C’est un système complexe de plateau qu’il n’est pas nécessaire de reproduire à Maurice», explique notre interlocuteur qui surveille l’évolution de la plantation, qui s’étend à Cluny et à Eau-Bleue, de très près. Pour faire face aux plantes sauvages et aux insectes – «ceux qui affectent la canne à sucre s’en prennent aussi au riz» –, il n’y a pas d’autres solutions que le recours à des herbicides. Une utilisation contrôlée. «Il y a des dates spécifiques, des produits spécifiques.»

Et même si le sol mauricien ne se prête pas à la production de riz, il suffisait de trouver le bon dosage – et de le conserver – pour rendre le projet réalisable : «Le sol est acide. Alors, il faut des mélanges de terre très complexes pour que le riz pousse.» Une trentaine de variétés ont été plantées avant que le choix ne se porte sur trois d’entre elles : «Les plus productives.» Quelles sont-elles ? On n’en saura rien. Secret de production. Évidemment ! Cultiver du riz à Maurice n’a pas été une mince affaire : il fallait trouver le bon équilibre, la bonne recette.

Surtout que les conditions météorologiques qui prévalent dans le Sud ne sont pas optimales non plus : «On ne peut produire du riz que pendant la saison estivale. Sinon il fait trop froid.» Alors pour pouvoir être productif tout au long de l’année, Vita Rice se tourne vers la location de terrains sur les propriétés sucrières où il fait moins froid. Un projet qui se met en place parallèlement à la commercialisation du riz mauricien. «La construction d’une usine est en cours à Union Park. D’ici mars, elle sera prête à décortiquer et à sécher les cosses.» Le polissage sera fait par une autre entreprise. Et, enfin, le riz sera disponible.

Une grande première dans l’île. «Le but premier de cette exploitation était de préparer des semences pour la Tanzanie. Mais comme l’expérience est une réussite, c’est une bonne chose d’en faire profiter les Mauriciens.» À long terme, c’est en Tanzanie que sera produit le Green Island Rice. «Sur 30 000 hectares.» Le riz bien mauricien sera donc un trésor, rare car éphémère, à découvrir et à déguster…

Et de l’ail aussi !

Pour optimiser les hectares à disposition, qui ne sont pas exploitées pendant l’hiver, Vita Rice produit également de l’ail. Une variété plus parfumée dont les gousses sont plus grosses : l’Egyptian pink. Vous devrez bientôt en trouver sur le marché.

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