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19 juin 2025 19:50
Voilà un jeune homme qui devrait bien faire parler de lui. Jonathan Parsooramen, nom de scène Jon Café, nous prépare un EP pour très bientôt et nous propose déjà un avant-goût sous la forme d’un single intitulé Seki mo ete, que l’on peut écouter depuis deux semaines sur les plates-formes digitales. Le jeune homme, qui sera aussi sur scène pour la comédie musicale I have a dream (basée sur des chansons d’ABBA) au Caudan Arts Centre du 17 au 20 juillet, nous parle un peu, justement, de seki li ete…
Mon parcours : «Je viens d’une famille modeste de Beau-Bassin, où la musique faisait partie du quotidien, surtout grâce à mon père, passionné de chant. Dan samdi, nou ti pe pas lasir, bros sali, pas patin pandan ki lamizik ti pe zwe for for. Dan dimans, mo papa ti pe ekrir so bann parol sante Englebert, Beatles, pou li al sante dan so group. Sa lepok-la, ti ena kaset… CD ti ser ! J’ai grandi en chantant avec mes cousins, puis à 16 ans, j’ai intégré des chorales et participé à des spectacles comme Tempora avec le Lycée La Bourdonnais ou encore avec les enfants du SOS Village. Ces projets, je les dois à mes amis de l’atelier MOPEK. Mais le manque de confiance en moi m’a longtemps freiné. Aujourd’hui, je reviens avec un message de résilience : à travers la musique, j’ai envie de dire que chacun peut briller, avec ses failles, sa lumière et beaucoup d’amour.»
Single et EP : «J’ai commencé à écrire Seki mo ete début 2024, juste avant mes 40 ans. C’était une période de recentrage, où j’ai ressenti un élan très fort de revenir à l’essentiel. Cette chanson est née comme une évidence : elle parle de cette lumière intérieure qui existe en nous, même quand on traverse des zones de doute ou de fatigue profonde. Un moment où, malgré tout, quelque chose recommence à vibrer. Ce morceau est devenu la première chanson d’un projet plus vaste : LAMLIMIER. Un EP conçu comme un véritable voyage intérieur. On y parle de résilience, de quête de sens, de dépression, mais aussi de guérison, d’acceptation de soi et de l’élan de vie qui renaît. Je fais partie de la communauté LGBTQIA+ et j’ai grandi auprès de parents en situation de handicap dans un milieu modeste – des réalités qui ont nourri ma sensibilité et ma force intérieure. Bien sûr, cela n’a pas toujours été facile : le regard des autres, les moqueries, parfois même le rejet, ont laissé des traces. Mais aujourd’hui, je transforme ces blessures en chansons — non pas pour accuser, mais pour apaiser et créer des ponts. LAMLIMIER sortira l’année prochaine sur toutes les plateformes digitales. C’est un EP de cinq chansons, chacune portée par une émotion, une couleur, une étape du chemin. Mon univers musical s’inspire d’artistes comme Calogero, Coldplay, Sia, Imagine Dragons ou Hozier — des voix qui mêlent intensité, fragilité et profondeur. Mais mes racines mauriciennes sont tout aussi présentes. Le créole y a une place centrale, à la fois dans la langue, mais aussi dans le rythme et les sonorités. On y retrouve par touches des instruments comme la ravanne, le triangle… Des éléments simples mais puissants, qui ancrent mes chansons dans mon île, dans sa chaleur et sa vérité. Le premier extrait, Seki mo ete, est déjà disponible sur YouTube, Spotify, Deezer et toutes les autres plateformes. Il donne le ton : une pop sincère, douce et habitée, au service de l’émotion.»
La suite : «Je serai au Café du Vieux Conseil à Port-Louis le 4 septembre 2025, dans le cadre du concours Konpoz to Lamizik, organisé par la Fondation Attitude et le groupe Attitude. Même si c’est un format court, c’est un moment symbolique pour moi. Je serai également sur scène les 17, 18, 19 et 20 juillet, pour la comédie musicale I Have A Dream, présentée par la troupe Million Dreams dont je fais partie. Et je travaille en parallèle sur un clip musical pour donner vie en images à mon univers, avec simplicité, symbolisme et profondeur.»
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