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Par Elodie Dalloo
7 juillet 2025 12:06
Elle n’était plus toute jeune mais était encore pleine de vie. Âgée de 76 ans, Afroz Sakun (photo), une habitante de Terre-Rouge, refusait obstinément de s’arrêter de travailler malgré l’insistance de ses proches. «Nous lui demandions souvent de rester à la maison, de se reposer, mais elle disait que le travail était son seul passe-temps. Li ti kontan al vann so bann legim dan lafwar», relate sa fille Sahenaz. Le mardi 17 juin, elle se rendait justement à la foire de Cité Martial lorsqu’elle a été victime d’un accident de la route. Elle a, hélas, succombé à ses blessures presque deux semaines plus tard, soit ce lundi 30 juin.
Les faits se sont produits aux alentours de 6 heures, le mardi 17 juin, aux abords de la route des Pamplemousses, en face d’un arrêt d’autobus. Afroz Sukun était en train de marcher lorsqu’elle a été renversée par une moto. Aux enquêteurs, le conducteur du deux-roues – un habitant de Port-Louis âgé de 46 ans – a déclaré qu’il a tenté d’éviter la septuagénaire, qui traversait la route, mais qu’il n’a pas été en mesure de le faire. Ayant subi de graves blessures, surtout à la tête, Afoz Sakun a été conduite à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo par le SAMU et elle a été admise.
Ses proches n’ont pas tardé à se rendre à son chevet, informés par les maraîchers de la foire de Cité Martial, qui la connaissaient bien. «Kouma zot inn fer nou kone, nou’nn al get mo mama lopital. Elle était inconsciente», confie Sahenaz. Transférée au département des soins intensifs, Afoz Sakun a été placée sous respiration artificielle jusqu’à ce qu’elle rende l’âme, 13 jours plus tard.
«Nou’nn al get li toulezour me li pann lev ditou depi so aksidan. Deux jours avant son décès, son médecin nous avait déjà prévenus qu’il n’y avait plus rien à faire, qu’elle ne survivrait pas», lâche notre interlocutrice, bouleversée. Afoz Sakun a poussé son dernier soupir tôt dans la matinée du lundi 30 juin. Une autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué son décès à des cranio cerebral injuries.
Interpellé le jour de l’accident, le conducteur du deux-roues a été soumis à un alcotest, qui s’est avéré négatif. Après le décès de la piétonne, il a été arrêté et a comparu devant le tribunal sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Une enquête a été initiée afin de faire la lumière sur les circonstances de cette tragédie. Les forces de l’ordre ont récupéré les images des caméras CCTV couvrant la région pour les besoins de l’enquête.
Afroz Sakun, apprend-on de ses proches, était veuve et mère de trois enfants. Elle est décrite comme une femme «popiler, ki ti bien kontan koze». Ses funérailles ont eu lieu le lundi 30 juin.
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