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Par Qadeer Hoybun
3 mai 2020 01:10
Avoir ce précieux sésame reste un moment magique, surtout la première fois. Samuel Kistohurry est membre de l’équipe de France de boxe. Né de parents mauriciens en France, il a validé son billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo, le 16 mars dernier, lors du tournoi qualificatif pour la zone Europe à Londres en Angleterre.
Cette qualification le Bordelais l’a acquis après ses deux victoires lors des premiers tours du tournoi. Engagé dans la catégorie des -57kg, le pugiliste du club de Pessac a, tour à tour, pris le dessus sur le Roumain Robert-Eusebiu Jitaru et le Belge Vasile Usturoi. Il devient du coup le deuxième boxeur tricolore, avec Billal Bennama, à valider un billet pour le Japon.
Une qualification sur le fil puisque la compétition a, par la suite, été arrêtée en raison de la pandémie du Covid-19. Samuel Kistohurry s’estime heureux d’avoir effectué un grand pas dans la quête du plus grand rêve de sa carrière.
«C’était un rêve que je voulais réaliser depuis que j’ai rejoint l’équipe de France en 2016. Je voulais participer aux Jeux olympiques, et, depuis, c’est devenu un de mes objectifs. J’ai beaucoup travaillé ces quatre dernières années et ma première réaction après ma qualification était de téléphoner à mes proches, ma mère, mon frère, et ma femme surtout, car le soutien de ces personnes-là et beaucoup d’autres ont contribué à ce succès», commente Samuel Kistohurry.
Les JO de Tokyo, ce père de famille ne voulait pas les manquer, surtout après être passé à côté d’un déplacement pour les Jeux de Rio en 2016. Mais, en 2015, la place était déjà prise en équipe de France. Comme le pugiliste a la double nationalité, son entourage a décidé de jouer la carte mauricienne. Cependant, cette démarche ne se concrétisera pas étant donné que des pugilistes lui barraient déjà la route à Maurice.
Ces occasions manquées ont servi à motiver Samuel Kistohurry dans sa quête pour le rendez-vous nippon, et pour y arriver, le boxeur s’est mis une grosse pression sur les épaules. «L’épreuve de qualification était très stressante, car je voulais absolument me qualifier pour les JO. Je savais que j’avais toutes mes chances et à mesure que j’enchaînais les rounds, j’étais plus confiant dans ma boxe. Ce tournoi m’a tout de même laissé un peu perplexe, car il s’est arrêté après ma qualification à cause du coronavirus», révèle le boxeur de 25 ans.
Avec la propagation du Covid-19 et le report des JO à 2021, Samuel Kistohurry devra patienter, encore une année, avant de se rendre au Japon. Un coup au moral pour ces sportifs qui se sont sacrifiés pendant des années. Mais une année ce n’est pas beaucoup, cela donne plus de temps à se préparer en attendant l’échéance.
«Ce virus fait beaucoup de mal dans le monde. Le moral est un peu touché, mais au moins j’ai eu cette qualification. Le confinement c’est dur, surtout pour une personne comme moi qui a l’habitude de bouger. En attendant la reprise, je m’entraîne à la maison avec des programmes que notre préparateur physique nous envoient tous les jours», déclare celui qui boxe depuis ses 6 ans.
Champion de France cadet, junior et senior, le gaillard est habitué aux grand rendez-vous internationaux tels que les World Boxing Series. Samuel Kistohurry n’a qu’une seule envie maintenant : «remporter la plus belle des médailles pour marquer l’histoire».
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