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12 mai 2020 14:49
Cela fait un peu plus de huit semaines que toutes les activités sportives ont été gelées dans le pays en raison de la menace du Covid-19. Avant même le début de la pandémie sur le territoire mauricien et le confinement imposé par le gouvernement, les instances sportives locales avaient déjà pris des mesures de sécurité. Même si les événements sportifs, tout comme les rassemblements, sont proscrits jusqu’à nouvel ordre, les fédérations élaborent, déjà, des stratégies afin de reprendre du service sans mettre en danger la santé des athlètes ainsi que des personnes impliquées. D’ailleurs, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJS) a, la semaine dernière, formulé une demande en ce sens. Beaucoup se sont déjà mis au travail et se tiennent prêts pour une reprise dans des conditions bien strictes.
A la Fédération mauricienne de Tir à l’Arc (FMTA), un calendrier de compétition est actuellement en préparation avec de nouvelles mesures de sécurités qui seront appliquées les jours de compétitions. Le social distancing sera le maître- mot sur les pas de tir et des aménagements seront effectués pour maintenir la distance de sûreté entre les archers.
Habitués à porter différents types d’accessoires, les archers devront s’accoutumer à tirer avec des masques puisque le port de cet instrument de protection sera obligatoire pour les participants comme les officiels. «La sécurité et la santé des participants, comme des organisateurs et officiels, seront notre priorité. Nous élaborons actuellement un plan qui sera prochainement présenté au ministère. Si le confinement est levé début juin, nous pensons qu’une reprise des compétitions avec des dispositifs de sécurité bien stricts est envisageable à la fin du même mois. Les archers auront quelques semaines pour peaufiner leur préparation. Les tournois seront exclusivement réservés aux élites ainsi que les plus de 18 ans», annonce Yousouf Bayjoo, président de la FMTA.
Il ajoutera que tout dépend maintenant de l’évolution de la situation et de la décision du gouvernement, au cas contraire, il faudra continuer à patienter. En ce qui concerne un retour des athlètes quadricolores sur la scène internationale, Yousouf Bayjoo précise qu’il faudra attendre encore un peu, puisque toutes les manifestations ont été stoppées jusqu’à nouvel ordre.
Du côté de l’Association mauricienne de badminton (AMB), une reprise des entraînements au sein de l’élite nationale demeure la priorité en attendant une amélioration de la situation. Cependant, le principal souci de Sharma Nundah, le président, et de son équipe, demeure l’accès au centre national de badminton.
«Les joueurs sont assoiffés, ils ont envie de retrouver les courts et de taper dans les volants mais face à la situation, ils se montrent très compréhensifs. Un plan est actuellement en préparation pour la reprise mais nous ignorons si nos joueurs auront accès au gymnase et s’ils auront le transport à disposition. C’est toute une organisation que nous allons devoir mettre en place car la priorité sera de permettre aux badistes de l’élite de reprendre les entraînements sans aucun risque. Dans la mesure du possible nous espérons que ce sera faisable à partir du mois de juin», avance Sharma Nundah.
Avec la présence au pays des joueurs comme Julien Paul, le numéro 1 africain et Alexandre Bongout, l’AMB cherche à donner du temps de jeu à ses badistes. Un minimum de trois sessions par semaine en attendant un retour à la normale serait bien, estime le président de la fédération. Cette organisation souhaite également avoir le feu vert du ministère pour les jeunes des équipes nationales. Ces joueurs sont en préparation en vue des Championnats d’Afrique juniors U19 prévus en septembre prochain au Bénin. Un tournoi qui figure toujours au calendrier.
Les plans de l’Association mauricienne de boxe (AMB) ont été perturbés avec le confinement. Si le flou persiste concernant une éventuelle date pour la reprise, un plan de travail est actuellement en préparation à Vacoas. Indiren Ramsamy, le président, Judex Bazile, l’entraîneur national, et Roberto Chavez Ibanez le Directeur technique national (DTN), peaufinent depuis un moment un programme d’entraînement pour les boxeurs du High Level, leurs sparring partners et les pugilistes de l’équipe nationale youth.
«Ce que nous ignorons est jusqu’à quand la situation va perdurer. La boxe est un sport de combat et de contact, donc il faudra que nous ayons une situation sans danger avant de reprendre les entraînements et organiser des compétitions. Il faudra que ce soit sans danger pour toutes les personnes impliquées et leurs familles également. Nous-nous tenons prêts, pour ce moment, mais, entre-temps, nous effectuons le suivi sur la préparation de nos boxeurs depuis leur domicile. Le but est qu’à la reprise il ne faudra pas beaucoup de temps pour qu’ils soient à nouveau à cent pourcent de leur meilleur niveau», explique Indiren Ramsamy.
Le dirigeant ajoutera que le calendrier de compétition se fera en fonction des événements internationaux. Deux objectifs prioritaires demeurent : à savoir la qualification de Merven Clair pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et la participation des jeunes pour les championnats d’Afrique juniors prévus cette année. En cas de reprise, l’AMB espère lancer au plus vite ses échéances nationales afin de revoir la composition de ses effectifs. Mais si l’organisation des tournois n’est toujours pas possible, les membres du staff technique national procéderont par des détections dans les différentes régions du pays.
La sérénité est de mise. Dès l’entrée du pays en confinement général, la Rugby Union Mauritius (RUM) avait déjà un plan de relance des compétitions, malgré la complexité de cette discipline collective où le contact physique est de mise. Cette instance dispose du luxe de pouvoir compter sur un calendrier scindé en deux parties et sur ses partenaires. Aussitôt l’appel du ministère lancé auprès des diverses fédérations sportives pour présenter leurs plans de reprise, la RUM en bon élève, avait déjà terminé ses devoirs pour les soumettre aux autorités.
Une reprise bien détaillée agrémentée par des consignes sanitaires à être respectées de même que les compétitions à huis-clos figurent en bonne place dans ce plan de reprise. C’est ainsi que la première partie du calendrier de la saison a été annulée, sans que cela ne bouscule quoi que ce soit, alors qu’une reprise des activités, étalée en plusieurs étapes, est annoncée pour le mois d’août. «Nous allons reprendre les entraînements pour les jeunes en nous basant sur la rentrée scolaire. Ce qui fait que les entraînements vont reprendre deux semaines après la rentrée, dépendant de la date annoncée par les autorités», explique Pravin Roodur, Manager de la RUM.
Ce dernier explique que le redémarrage se fera en phase avec un plan sanitaire bien établi. «Le calendrier est composé en cinq phases avec une reprise de l’entraînement sans contact, puis pour les entraînement Rugby à Toucher à la mi-août, ensuite les compétitions Rugby à Toucher en septembre pour ensuite enchaîner avec la reprise de l’entraînement avec contact à la mi-septembre avant de passer finalement aux compétitions avec contact pendant le même mois», explique notre interlocuteur.
«La reprise de l’entraînement sans contact se fera selon les directives ministérielles. Les seniors commenceront leurs activités deux semaines avant les juniors. Rugby Union Mauritius a suivi toutes les nouvelles réglementations émises par notre PMO et les ministères de la Santé et des Sports afin que nous puissions prendre des décisions», ajoute-t-il. C’est ainsi qu’un protocole a été mis en place avec un bilan médical Covid-19 de pré-reprise obligatoire pour les athlètes et staff avec des règles de désinfection. Il en va de même pour les cours de formation avec un minimum de participants et port obligatoire des masques entre autres.
La Shotokan Martial Arts Federation (SMAF), n’attend que le feu vert des autorités pour relancer ses activités. Une relance qui se fera sous certaines conditions, remarque Rishi Bundhoo, président de cette instance. «Nous espérons que ce sera possible en juin. Bien sûr, ce sera que pour les grands alors que pour les plus jeunes il faudra attendre que la situation s’améliore encore. Maintenant, il faudra que les gymnases dans les collèges et les salles dans les centres sociaux soient de nouveau disponibles, sinon il faudra regrouper les athlètes dans les salles de fêtes que nous utilisons pour les entraînements», déclare Rishi Bundhoo.
Le dirigeant mauricien pense qu’un retour des jeunes à l’entraînement sera envisageable dès que les classes reprendront dans les écoles. Avec la pandémie du Covid-19 les événements internationaux à savoir la Coupe du Monde WSKF en Russie et la FSKA World Championships au Kazakhstan ont été annulés. Sans grand enjeu international et avec un calendrier chamboulé, la SMAF souhait limiter les contacts physiques entre ses karatékas. Pas de tournois en combat au menu cette saison, par contre, le tournoi kata par équipe programmé en septembre prochain a été remplacé par un rendez-vous individuel.
L’aval des autorités. La Mauritius Volley-ball Association (MVA) préfère attendre le feu vert du ministère avant d’aller de l’avant avec un plan de reprise. N’empêche qu’elle prévoit de mettre en place une série de protocoles sanitaires en 14 points lorsque la pratique de cette discipline sera autorisée de même que l’accès aux gymnases.
Un nombre réduit de personne pour chaque équipe sur les sites et dans les vestiaires, la prise de température, des désinfectants à l’entrée pour les mains et pour les chaussures, désinfection des ballons pendant les arrêts de jeu, entre autres, figurent parmi les mesures que la MVA compte mettre en place. Cela concerne les entraînements et les compétitions.
Outre les mesures qu’elle a élaborées, la MVA garde le contact avec les membres de son comité exécutif avec des réunions via l’application Zoom. C’est le cas aussi pour le DTN Zoran Kovacic, qui anime des sessions de formation à distance avec les sélections et les entraîneurs. Par ailleurs, pour ce qui est du beach volley aucune décision ou protocole n’a encore été élaborée dans la mesure où les plages sont interdites d’accès jusqu’à nouvel ordre.
Textes : Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo
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