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Par Ally Mohedeen
27 août 2018 03:17
Son arrivée à Maurice fut annoncée en grande pompe chez l’écurie Perdrau après ses prestations sud-africaines, marquées principalement en 2017 par une victoire en Gr.3 (les Umkhomazi Stakes) et une 3e place dans un Gr.1 (Gold Medallion). S’il n’avait pas démérité à ses débuts dans un 990m, sa sortie suivante avait débouché sur une suspension de son jockey Ramsamy en raison d’un coupe-gorge avec The Tripster.
Avec deux courses sous la ceinture, Al Mariachi est parti comme une fusée de sa 10e ligne et on peut penser qu’il a surpris Rama puisque ce dernier, en selle sur Victory Team, passait le plus clair de son temps à regarder à son intérieur avant de se rabattre à la corde alors que son principal adversaire pour le commandement se retrouvait à son… extérieur ! Au 1 200m, Al Mariachi avait déjà le « lead » et cela, les partisans du cheval semblaient le savoir puisque sa cote était passée de 24/1 à 8/1 ! A sa décharge, on peut avancer que les bookies eurent tort d’offrir un cheval d’une telle valeur à une cote aussi dérisoire !
Son entraîneur Alain Perdrau savait, lui, ce qu’il faisait, jeudi, à l’heure des « scratchings » lorsqu’il sortit son « Trump Card » pour s’assurer qu’Al Mariachi se présente, 48 heures plus tard, au départ du sprint principal de la 21e journée.
Certes, on pouvait penser que le tirage au sort allait venir refroidir l’ardeur de l’entourage d’Al Mariachi, mais le « betting rise » enregistré au niveau de la cote de cheval prouvait le contraire.
En surmontant sa 10e ligne après seulement 200 mètres de course, Al Mariachi avait fait un grand pas vers la victoire d’autant que le favori Lee’s Star était condamné à l’extérieur.
Une fois en tête, le sprinter de l’écurie Perdrau n’est pas parvenu à réduire l’allure. Etant un pur sprinter, il a imprimé un rythme élevé (11.64s – 10.78s – 11.35s – 11.05s) et on pouvait penser, à un certain moment, qu’il n’allait pas pouvoir trouver les ressources nécessaires dans la dernière ligne droite.
Mais lorsqu’il aborda les derniers 400 mètres encore en main alors qu’il creusait légèrement l’écart sur Victory Team, qui n’allait plus, il était évident qu’Al Mariachi n’allait pas céder aussi facilement.
A l’arrière, Seventh Plain et Var’s Dream étaient menaçants tandis que Lee’s Star ne faisait aucune impression et que Dance On Air était en mauvaise posture.
Sunil Bussunt, conscient qu’Al Mariachi courait le risque d’être à la merci des finisseurs dans les derniers mètres de la course, prit la bonne décision d’attendre la ligne droite pour demander un effort à sa monture. Derrière, seuls Var’s Dream et Seventh Plain paraissaient en mesure de venir l’inquiéter. Mais l’écart vers l’extérieur de Var’s Dream, non seulement, lui coûta peut-être une longueur, mais il causait également de gros préjudices à Seventh Plain, qui terminait les derniers 50 mètres de la course presque sur les barres extérieures.
On peut légitimement penser que sans l’écart de Var’s Dream, Seventh Plain aurait pu venir chiper la victoire à Al Mariachi. Du reste, l’apprenti Louis, qui pilotait Var’s Dream, a écopé d’une suspension de deux journées pour cette faute.
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