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Hippisme – Bilan financier du MTC : Reculer pour mieux sauter ?

Nicolas Carosin, le nouveau venu au sein du board des administrateurs, est félicité par le président Kamal Taposeea.

Comme attendu, le Mauritius Turf Club (MTC) a bouclé l’exercice financier 2019 dans le rouge. Dans une conjoncture économique pour le moins difficile, le club bicentennaire a tout de même eu le mérite de maintenir ses pertes sous la barre des Rs 6 millions. Mais avec potentiellement une saison à 43 journées cette année, on affiche résolument l’optimisme pour renverser la vapeur.

«No one likes to report losses, but this financial year unfortunately resulted in a loss of Rs 5.8 million after tax due to external elements.» En s’adressant aux membres du MTC vendredi lors de la traditionnelle assemblée générale, le président Kamal Taposeea s’est voulu lucide en analysant la performance économique du MTC en 2019. Car pour une institution dont les revenus dépendent à près de 70 % du pôle des paris, le pire était à prévoir, surtout après la disparition des off-course bookmakers, qui a plombé les finances du club à hauteur de Rs 27m. Mais le club a su se montrer, malgré tout, résilient dans ces circonstances adverses.

 

Sans surprise, la fin des opérations des bookmakers off-course a eu un impact négatif sur le chiffre d’affaires général du monde des paris, le turnover passant de Rs 5,7 milliards en 2018 à Rs 5,2 milliards l’année dernière. Une situation assez paradoxale quand on sait que le MTC avait obtenu l’approbation de la Gambling Regulatory Authority (GRA) pour l’organisation d’une journée additionnelle après la tenue du Week-end international en décembre dernier. De plus, la moyenne de chevaux participant à une épreuve l’année dernière s’élevait à 9,2 contre 8,9 en 2018.

 

La baisse au niveau de l’assistance n’a pas arrangé les choses non plus pour le MTC car le manque à gagner provenant de la vente des tickets pour l’accès aux loges – environ 16 000 personnes en moins l’année dernière – répresente un véritable «trou» dans les finances du MTC, qui a par la même occasion vu ses dépenses augmenter avec notamment les frais de laboratoire (+3,5 %), les subsides aux écuries (+5 %) et les stakesmoney (+4 %) prenant tous l’ascenseur.

 

Carosin «in», Taposeea reconduit à la présidence

 

Le sponsoring est également en recul, le MTC ne parvenant pas à dégager des revenus identiques à ceux de 2018, accusant d’ailleurs une baisse d’environ Rs 3 millions. La tenue des 10e Jeux des îles en août dernier, ainsi que les élections générales dans le pays en novembre dernier, auraient aussi eu un impact négatif sur les recettes du MTC, à en croire le président Taposeea. Pas étonnant donc que le club de la rue Eugène-Laurent ait dû avoir recours à une opération massive de costs cutting orchestrée par le CEO Mike Rishworth, avec notamment la diminution des stakesmoney en fin de saison de 10 %, pour tenter d’atténuer le coup porté à ses finances.

 

What next? Peut on espérer voir le MTC «turn the tables» en 2020 ? Au niveau du board des administrateurs, il y a déjà du changement. Point d’élection cette année car en l’absence de candidatures, Nicolas Carosin remplace l’administrateur sortant Frantz Merven. Le président Kamal Taposeea rempile ainsi pour un deuxième mandat d’administrateur alors qu’il est reconduit à la présidence, et ce pour la troisième année consécutive. Gageons que la venue de Nicolas Carosin, un ancien propriétaire, qui dispose à coup sûr de ses propres idées, fera souffler un vent nouveau sur le board, dont la mission sera de redresser drastiquement la barre cette année. «Je rejoins le board des administrateurs pour apporter mon soutien à l’équipe, qui a fait un très bon travail. Je suis nouveau dans ce rôle et je veux apprendre et mieux cerner les défis auxquels fait face l’industrie. Moi, je suis pour le travail d’équipe et pour une très bonne communication», a déclaré le nouveau venu au sein de l’équipe dirigeante du MTC.

 

Sans un partenariat durable avec l’Etat, l’industrie hippique ne pourra sortir de l’impasse, avait prévenu le président Taposeea. Et c’est dans cette optique qu’il avait rencontré le Premier ministre Pravind Jugnauth début février. Une rencontre que Kamal Taposeea avait qualifiée à l’époque de «fructueuse». D’ailleurs, le dégel réclamé dans les relations avec la GRA semble en bonne voie si l’on se fie à l’approbation d’un calendrier hippique de 39 journées avec la possibilité de quatre journées additionnelles. «I have always believed and said that the Club needs to cultivate a true partnership with the Government in order to grow. This should now become possible as a result of our much-improved relationship with the GRA», s’est d’ailleurs félicité Kamal Taposeea dans son discours, vendredi.