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3 février 2022 14:00
Rs 60 millions de pertes. C’est le chiffre qui circule dans les coulisses pour la première année d’opération de la MTCSL, subsidiaire du Mauritius Turf Club (MTC), son unique actionnaire. Du côté du club bicentenaire, il faut dire qu’on ne s’attendait pas à un miracle vu le contexte difficile dans lequel s’est tenue la saison 2021, qui s’est déroulée entièrement à huis-clos, toujours est-il que la pilule est malgré tout dure à avaler.
Dès lors, c’est toute la question de l’éligibilité de la MTCSL à retenir sa licence de horse racing organiser qui se pose. En effet, selon les dernières directives émises par la Gambling Regulatory Authority (GRA) en marge de la saison 2021, il est clairement stipulé que le horse racing organiser, soit la MTCSL, se doit d’être à tout moment solvable pour continuer ses activités. Or, les pertes engrangées par celle-ci sont bien au-delà de ses actifs, ce qui est contraire aux dispositions de la Companies Act à laquelle la MTCSL est soumise.
Du coup, l’organisateur des courses doit se livrer à un véritable numéro d’équilibriste pour se mettre en règle. Une démarche qui a, dans un premier temps, motivé la MTCSL à transférer une partie de ses coûts d’opération au MTC pour la période janvier-avril 2021, ce qui représente l’intersaison, où aucun revenu n’est généré par l’organisateur des courses. Cette dernière espérait ainsi atténuer l’impact sur sa prestation financière. Reste que le MTC ne semble pas enclin à faire cette fleur à sa subsidiaire.
L’option d’un shareholder loan est envisagée par la direction de la MTCSL pour éponger une partie de ses dettes afin de poursuivre ses activités. Les services d’un professionnel de la finance ont même été retenus pour étudier sérieusement la question car il va sans dire que la MTCSL compte bien mesurer toutes les conséquences d’une telle décision. Mais avec un coup d’envoi prévu pour le 19 mars prochain, autant dire que la MTCSL se devra d’agir vite, car une incertitude prolongée quant à l’émission de sa licence d’opération aura des effets néfastes sur toute l’industrie hippique.
Les prochains échanges entre la MTCSL et la HRD s’annoncent cruciaux. La communication entre l’organisateur des courses et la HRD prend forme petit à petit. Une rencontre est prévue dans les prochains jours entre la HRD et la MTCSL, elle qui sera représentée par Jérôme Tuckmansing. Gageons que le bon sens saura prévaloir pour que toute l’industrie hippique puisse mieux respirer.
Dans l’absolu, la saison 2022 devrait démarrer le 19 mars prochain. Une campagne qui devrait s’échelonner sur 40 journées, avec un break de mi-saison prévu après la 22e journée (voir tableau). Le Maiden, selon toute vraisemblance, devrait se disputer le dimanche 2 octobre, soit pour le compte de la 29e journée. Contrairement à sa devancière, la campagne 2022 ne comportera que deux week-ends de courses, ainsi que quatre autres rendez-vous dominicaux. La dernière course du calendrier devrait se courir le 11 décembre.
Tout ceci est toutefois sujet à l’approbation de la HRD.
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