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Inter Régions : Mangalkhan SC et Grande-Rivière Noire WC, dans la cour des grands

Objectifs atteints. Les matchs inter-régions nationaux, organisés par la MFA, ont pris fin sur la pointe des pieds avec la consécration de Mangalkhan SC et Grande-Rivière-Noire WC.

Ces deux équipes sont sorties premières de leurs poules respectives pour valider leur promotion en National Division Two, la saison prochaine. C’est la première fois que ces deux équipes à vocation régionale traversent ce palier important, après avoir flirté avec la promotion depuis plusieurs saisons. La coïncidence a voulu que les deux nouveaux promus soient coachés par deux anciennes gloires du football mauricien.

 

C’est le samedi 1er juin que le Mangakhan SC a validé sa promotion en remportant le match au sommet l’opposant à Henrietta Tropic. Cette équipe était considérée comme la favorite pour accéder en D2, alors que Mangalkhan SC se présentait en challenger. Avant cette confrontation, les deux équipes étaient les seules invaincues dans leur poule. «C’était le match le plus important dans cette poule et malheur au vaincu. Outre le titre en jeu, c’était important aussi pour nous de jauger notre équipe face à un adversaire redoutable», commente Giovany Jeannot, ex-footballeur de Maurice Espoirs, et entraîneur de Mangalkhan SC.

 

Ces protégés n’ont pas tremblé face à la légion étrangère et des joueurs expérimentés du haut niveau en allant chercher la victoire (2-1) contre Henrietta Tropic. Un succès qui a ouvert les portes de la D2 à cette équipe curepipienne, qui privilégie la formation depuis plusieurs années. «C’est le fruit d’un travail que nous avons enclenché depuis 6 ans et cela démontre que la formation est la clé de la réussite en football. Notre succès est un message très fort car sans la formation on n’aura pas de résultats», souligne notre interlocuteur.

 

Le lendemain c’était au tour de Grande-Rivière-Noire WC de confirmer ses ambitions. Cette équipe a réalisé un sans-faute dans cette compétition en enregistrant 4 victoires en autant de sorties, et la dernière c’était le dimanche 2 juin contre Plaisance Peacok (3-1). Objectif atteint pour ce club de l’Ouest qui a bénéficié de l’apport de Fidy Rasoanaivo. Ce dernier, qui a connu une belle carrière de footballeur avec le Sunrise SC, a fait le tour de nombreux clubs de football en sa capacité d’entraîneur qui a remporté plusieurs titres majeurs.

 

Son expérience est un des éléments clés dans la réussite de Grande-Rivière-Noire WC même s’il relativise son rôle. «C’est une équipe qui avait une bonne assise, avec un bon groupe de joueurs et des dirigeants ambitieux et passionnés. J’ai effectué quelques retouches avec l’apport des joueurs étrangers et cela a payé. Je suis très content pour cette équipe, ses dirigeants et ses fidèles supporteurs» fait-il ressortir.

 

C’est la première fois que Fidy Rasoanaivo se retrouve à la tête d’une équipe participant aux matchs d’inter-région. Pendant la saison écoulée il a eu l’occasion d’entraîner Chebel Citizens en D1. «Vous savez avec la fin de la professionnalisation, je préfère consacrer mon temps à ma famille, car je me suis beaucoup sacrifié en la négligeant. J’ai préféré aider les clubs régionaux qui ont un projet et c’est pour cette raison que j’ai pris les rênes de Grande-Rivière-Noire WC qui ambitionnait de faire partie de la D2 depuis plusieurs saisons», explique notre interlocuteur.

 

Si nos deux interlocuteurs savourent volontiers ce sacre, ils se désolent du niveau des clubs régionaux et de l’amateurisme sidérant des dirigeants. «En tant que compétiteur, je voulais absolument mettre à l’épreuve mon équipe face à des équipes aguerries mais j’ai été très déçu par le niveau de foot pratiqué par certains clubs, à l’exception d’Henrietta Tropic qui a démontré qu’elle a le potentiel pour évoluer à un niveau supérieur. Je pense qu’il faut revoir la structure de notre football et le fonctionnement des clubs. De notre côté, nous sommes engagés dans un long processus pour former des footballeurs et nos exigences sont très fortes», affirme amèrement Giovany Jeannot.

 

Presque le même constat est fait par Fidy Rasoanaivo. «Au bout de dix minutes le fossé qui existe entre certains clubs sur le terrain était trop évident. C’est une indication que certains font preuve de légèreté dans notre football et j’ai cru comprendre que certaines équipes arrivent à rassembler tous leurs joueurs que le jour du match. Pour notre part, cela fait deux mois que nous préparons cette compétition et je comprends pourquoi certains joueurs des équipes adverses n’ont pu tenir le rythme après dix minutes. Souvent les gens disent qu’il y a des bons footballeurs dans les clubs régionaux et je veux bien les croire, mais faut-il bien qu’ils arrivent à tenir un match intense pendant les 90 minutes. Tout cela demande beaucoup de préparation physique», analyse le technicien de Grande-Rivière-Noire WC.