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Par Qadeer Hoybun
6 septembre 2018 14:46
Le respect, la discipline, le partage, l’harmonie, le sacrifice et le dépassement de soi, des valeurs bien présentes dans tout art martial, notamment le kyokushinkai. Des codes essentiels qui contribuent au développement de l’individu, tout en l’aidant à gravir les différentes étapes de la vie.
Saleem Hansrod, adepte de ce sport, a su tirer profit de cet art de vivre et le transmettre à sa famille ainsi qu’à ses élèves.
Ce passionné d’art martial met à contribution sa discipline au service de la société, tout en favorisant sa pratique en famille. Une façon à lui de promouvoir le sport de masse dans la famille, et, en même temps, de forger la personnalité de la nouvelle génération de Mauriciens.
Retour en 2004. Ce touche-à-tout est un ancien double champion de Maurice de Go-Kart. Il a fait un peu de badminton et quelques sports pour le plaisir. Il effectue un premier essai avec le Shihan Aslum Jeewa.
«Étant une personne très active, j’étais à la recherche d’un sport qui me permettrait de me dépasser tout en me procurant une satisfaction personnelle. J’ai fait mes débuts avec le Shihan Aslum Jeewa. J’ai vu que cette discipline me convenait vu que je pouvais me fixer des objectifs tout en faisant travailler mon corps. J’ai rejoint par la suite le sensei Moobeen Jeewa pour me former à cet art martial», évoque Saleem Hansrod.
Ayant trouvé chaussure à son pied, le Rosehillien franchira les différentes étapes d’apprentissage avec détermination mais également avec passion. Si, au départ, il n’y accordait pas trop d’importance, avec le temps il commence à développer un fort attachement pour le kyokushin. Comme dit le proverbe, l’appétit vient en mangeant.
Guidé par cette envie de se perfectionner, Saleem Hansrod décrochera finalement sa ceinture noire 1er dan. «Au départ je ne m’étais fixé aucun objectif. Je voulais juste pratiquer une activité mais à mesure que je progressais, la passion pour le kyokushin s’est développée», avoue celui qui travaille à son compte dans le monde de l’automobile.
Dans sa quête de perfectionnement, notre bonhomme de 44 ans transmettra sa passion à son entourage et les retombées seront positives. Il embarquera avec lui sa femme, Sofia, elle aussi une passionnée de sport, ainsi que ses enfants Samoel et Kenza. «Quand Saleem a commencé le kyokushin j’ai voulu l’accompagner afin de ne pas rester seule à la maison », confie Sofia Hansrod.
«Je trouve que c’est très intéressant de pratiquer le karaté en famille. Il y a un lien qui se crée entre les parents et les enfants. Cela nous rapproche plus, nous rend plus solidaires et apporte plus de sujet de conversation à la maison», remarque Mme Hansrod.
Détentrice d’une ceinture marron, cette dernière souhaite elle aussi obtenir sa ceinture noire 1er dan. Mais, par dessus tout, en tant que mère de famille, elle atteste que la pratique d’un art martial a des effets positifs sur les membres de la famille. «Le karaté nous enseigne comment vivre en société. Nous apprenons à respecter les grands comme les petits, l’humilité, le sacrifice et aussi à gérer ses émotions. C’est très bien pour les enfants. On y enseigne aussi le partage à travers les connaissances acquises. Et le fait de pratiquer une discipline en famille aide à renforcer les liens entre ses différents membres, et, en même temps, les rend plus forts pour affronter les différentes épreuves de la vie», commente Mme Sofia.
Aujourd’hui, cette famille rosehillienne est devenue un exemple pour les autres membres qui fréquentent le dojo de Floréal. Le désir du père de transmettre son savoir à son fils Samoel est omniprésent. Ce faisant, le chef de famille, tout en poursuivant sa formation, découvre qu’il est plus bénéfique de partager son savoir aux jeunes.
«J’ai commencé à aider au club alors que j’effectuais mon apprentissage. C’est à partir de là, et en voyant la capacité des enfants à assimiler les techniques que j’ai eu un déclic. Avec l’accord de mon sensei j’ai pu lancer le dojo de Floréal», relate le Sempai Saleem.
Il commence ses clases avec des enfants. Seulement en encadrant ces derniers et tout en s’entraînant avec sa famille, les Hansrod projetteront une image qui séduira les parents d’élèves. «Ils ont eu envie d’essayer à leur tour et ‘kan zot inn gout zot inn content’», s’exclame le responsable du Dojo de Floréal avec le sourire.
Aujourd’hui, le club curepipien regroupe une trentaine de membres, comprenant adultes et enfants. Les adultes étant majoritairement les parents d'élèves. «Ce qui est fantastique est que malgré la discipline et le niveau des entraînement on se sent comme une famille au dojo, la grande famille du kyokishinkai», confie l’entraîneur.
En quête de son deuxième dan, le Sempai Saleem espère pouvoir repousser encore plus ses limites. Ce faisant il ne perd pas de vue sa deuxième ambition, celle de continuer à partager son expertise avec les élèves de son club. Il espère également voir d’autres jeunes se mettre au kyokushin afin qu’ils puissent tirer profit des valeurs transmises par cet art martial.
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