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Sport Administration Course (SAC) : Le sport se professionnalise

5 septembre 2018

Les résultats et les exploits sportifs sont souvent le fruit d’un travail de longue haleine mené en amont grâce à un plan bien défini. Derrière le succès d’un athlète se cachent des entraîneurs et des administrateurs qui connaissent bien leur domaine et qui désirent voir leur sport briller au plus haut niveau.

 

Toutefois, avoir de l’ambition ne suffit pas, il faut aussi savoir administrer pour mener à bien sa mission. C’est dans cette optique que le Comité olympique mauricien (COM), en collaboration avec la Solidarité Olympique, organise depuis plusieurs années des formations dans la gestion sportive à Maurice.

 

Le but étant de permettre aux membres exécutifs des instances sportives d’avoir une bonne maîtrise dans l’administration et ainsi garantir le bon fonctionnement de leur discipline respective. Cependant, le COM ne se contente pas du niveau national, mais s’occupe également du régional,  en se tournant vers les clubs.

 

Dans cette optique, le Comité Olympique a relancé cette année le Sport Administration Course (SAC). Une formation visant à offrir au personnel des organismes sportifs une bonne maîtrise de base dans la gestion sportive.

 

Une première formation s’est déroulée du 17 au 19 août dernier au siège du COM à Trianon. Ils sont une vingtaine de stagiaires à avoir participé à ce cours. Ces derniers viennent de deux instances, à savoir la Fédération mauricienne de lutte (FML) et la Fédération mauricienne de Tir à l’Arc (FMTA).

 

Ce sont Sanjay Goboodun et Jacques Malié, les Programme Course Directors, qui ont dirigé ce cours. «Le COM est venu de l’avant avec une stratégie visant à former nos dirigeants sportifs à tous les niveaux. Ces dernières années, nous avons accès le travail sur l’Advance Sport Management Course (ASMC), (voir plus loin), mais comme beaucoup de participants sont issus des exécutifs fédéraux, ceux qui prennent leurs place après n’ont pas tous les mêmes compétences. Ce qui constitue un manquement sur le plan administratif», explique Sanjay Goboodun.

 

Il poursuivra en avançant que c’est dans ce but que la plus haute instance sportive du pays a relancé le SAC cette année. «Beaucoup de dirigeants sont passés par là et ce cours a pour objectif de permettre à tout le monde de regarder et travailler dans la même direction. Ceux qui ont assisté à cette formation auront une meilleure vision de la gestion sportive mais aussi des objectifs à atteindre et comment les mettre en place à tous le niveau», commente Sanjay Goboodun.

 

Cette formation sert, également, à armer les participants à mieux servir leurs clubs tout en alignant leurs objectifs sur ceux de leur fédération. Les responsables du COM espèrent toucher un maximum de disciplines dans le pays. Outre les deux fédérations qui ont déjà bénéficié de ce cours, quatre autres suivront prochainement. Un deuxième stage est prévu au mois d’octobre pour les  disciplines collectives et un troisième aura lieu en décembre à l’intention de deux disciplines individuelles.

 


 

Les femmes de la partie

 

Alors qu’on parle beaucoup d’émancipation, le Comité International Olympique (CIO) met beaucoup d’accent sur l’implication féminine dans le sport. Dans le cadre du SAC, elles étaient trois représentantes de clubs à avoir pris part à cette formation. Ces dernières affichent la satisfaction après trois jours de formation.

 

«Cette formation est très intéressante, car j’ai beaucoup appris sur la façon de gérer les différentes situations auxquelles nous faisons face au club. J’ai aussi compris comment fonctionne le système et le cheminement d’un athlète jusqu’aux Jeux olympiques. J’ai aussi pris conscience de mes capacités et comment faire pour permettre à ma discipline de progresser encore plus », commente Mélise Olivia  du Club de Lutte de Britannia.

 

Doris D’Argent du Curepipe Starlight SC déclare, pour sa part, avoir enrichi ses connaissances sur le fonctionnement des différentes instances du sport dans sa globalité et sur les différents facteurs à prendre en considération dans l’administration. «Nous entendons souvent parler des fédérations mais nous ignorons tout le travail qu’il y a derrière. Ce cours est super intéressant, étant donné que cela m’a permis de prendre conscience que la gestion sportive n’est pas si différente de ce que nous faisons dans d’autres domaines. Nous avons touché à tellement de choses et il y a tellement de facteurs à prendre en considération que maintenant je sais comment mieux m’orienter dans mon travail », déclare la Curepipienne.

 


 

Trois types de formations en gestion sportive

 

Le Sport Administration Course (SAC) est une formation de base dans la gestion sportive. Elle est dispensée par le Comité International Olympiques (CIO) à travers la Solidarité Olympique. Tous les points essentiels s’y trouvent comme la finance, les plans stratégiques et les conflits, etc. Il existe également deux autres formations plus avancées comme l’Advance Sport Management Course (ASMC) et l’Executive Masters in Sport Organisations Management (MEMOS).

 

L’ASMC est destinée aux administrateurs qui désirent avoir une maîtrise encore plus prononcée dans la gestion. Ce cours est disponible à Maurice depuis 2011 et une centaine de dirigeants ont déjà bénéficié de cet encadrement.

 

Chaque année, ils sont une vingtaine de stagiaires à y prendre part et à la fin de leur formation les participants ayant réussi aux examens obtiennent un diplôme d’une institution reconnue. Cette formation se fait une fois par mois et s’étale sur huit mois. Pour 2018, les cours ont déjà démarré en juin dernier et prendront fin en janvier 2019.

 

Quant au MEMOS, celui-ci s’adresse aux détenteurs d’un degré. Les intéressés doivent d’abord faire acte de candidature avant d’être sélectionnés sur le plan mondial. Seuls les candidats qui répondent aux critères établis y sont admis. Les cours se font dans un ou deux pays et les participants doivent se rendre sur place. A l’issue de cette formation, ils décrochent un Masters.

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