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Par Qadeer Hoybun
29 janvier 2019 01:59
L’art de transmettre ses connaissances aux débutants. Depuis mardi, la salle de conférence du Comité olympique Mauricien (COM) à Trianon bourdonne d’activités. C’est une formation pour entraîneur de niveau 1 de la World Archery (WA - Fédération internationale de Tir à l’Arc) qui s’y tient. 24 aspirants entraîneurs de la Fédération mauricienne de Tir à l’Arc (FMTA) participent à ce stage d’une dizaine de jours avec comme objectif de pouvoir former la nouvelle génération d’archers mauriciens.
C’est l’Algérien Khaled Lamandé officier de développement à la World Archery et responsable de la région nord Afrique qui est aux commandes. Motivé et dynamique, le formateur est à Maurice pour encadrer du mieux que possible les futurs entraîneurs et cela se voit tout de suite lorsqu’on accède à la salle de conférence.
Au programme du jour un atelier de travail sur les équipements. Du premier regard on a l’impression que c’est la pause-café, sauf qu’on s’aperçoit tout de suite que les élèves sont en train de travailler en petit groupe. Et au beau milieu se trouve le technicien de la fédération internationale qui bouge d’un groupe à l’autre.
Il rigole un peu avec ses stagiaires, mais pas beaucoup, il est là pour travailler et ne laisse personne sans rien faire. Tantôt, il inspecte les travaux, il prodigue des conseils, donne des directives et s’assure que tout le monde est impliqué. Khaled Lamandé nous expliquera plus tard que cet atelier a été exceptionnellement ajouté au programme afin de placer tous les participants au même niveau dans la maintenance des équipements. Le but étant de s’assurer que ces derniers transmettront par la suite leur savoir aux débutants.
La rencontre avec le formateur se fait rapidement. Après une poignée de mains, on évoque sa visite à Maurice. «Ma première, nous confie-t-il avant de poursuivre, tout est vert ici, c’est beau.»
«Je suis ici à la demande de la FMTA qui depuis novembre dernier, m’a approché pour l’organisation de ce stage à Maurice. Cela me fait très plaisir, car j’ai l’occasion d’apporter mon expertise et en même temps d’enrichir mes compétences car je rencontre des gens d’univers différents tout en découvrant un nouveau pays», commente Khaled Lamandé qui ne quitte pas des yeux ses élèves.
Il donne de nouvelles directives et aussitôt on se met au travail dans le groupe. On sent parmi les élèves qu’il y a un réel enthousiasme et une volonté à profiter au mieux de l’expertise du formateur. Quant à ce dernier, son plus grand souci est que ses protégés arrivent à suivre le rythme effréné imposé durant cet apprentissage.
«Cette formation d’entraîneur de niveau 1 a pour but de permettre aux encadreurs de prendre quelqu’un qui n’a jamais fait du tir à l’arc et de l’amener à découvrir ce sport et de le préparer jusqu’à sa premier compétition. Donc il y a la découverte et la formation à la base en même temps», explique notre interlocuteur.
«La majorité a une bonne notion de la discipline. C’est un avantage vu, que ça aide à aller beaucoup plus vite. Lors de la formation, j’accorde beaucoup d’importance à l’observation, l’analyse et les commentaires. Des points essentiels. Si on n’est pas capable de faire travailler l’athlète, le guider et d’apporter des solutions alors ça ne passe pas», poursuit le formateur de la WA.
S’il a sa façon de faire les choses, Khaled Lamandé souhaite avant tout que les participants développent leur technique d’enseignement. Ainsi il fait travailler ses stagiaires en binôme. Chacun à son tour endosse le rôle de formateur et explique à son partenaire ce qu’il faut faire.
«Si on est capable de retransmettre ce qu’on a appris ça permet de voir qu’on a bien appris. En même temps, je vais voir comment ils travaillent. Maintenant, c’est à chacun de mettre en place sa propre pédagogie mais le but principal reste la transmission du savoir », souligne l’Algérien.
La formation comprend à la fois une session théorie et pratique. À la fin de ce stage, les participants seront soumis à un examen où ils vont devoir démontrer qu’ils ont acquis les rudiments pour la formation des débutants. Ce n’est que par la suite qu’ils pourront exercer comme encadreurs.
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