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Asha Sumputh ou la Mauricienne devenue le visage des publicités anti-crise en France

«Ça a été bénéfique pour moi, une belle expérience», confie la jeune femme en parlant de la série de publicités qu’elle a tournée.

Du soleil dans la voix et un visage souriant... Une fraîcheur qui lui vient sans aucun doute de sa petite île Maurice. C’est avec un professionnalisme hors pair et un naturel qui lui colle à la peau qu’Asha Sumputh s’adresse aux entreprises et aux entrepreneurs français dans des spots publicitaires qui passent en boucle en France et dans lesquels elle met en avant les dispositions de l’État français pour venir en aide aux entreprises.

 

«Bonjour, face à cette crise sanitaire et économique, le gouvernement se mobilise pour venir en aide aux entreprises. On en parle dans “Aidons nos entreprises”», souligne la jeune femme dans de courtes publicités (au nombre de trois) de 1min30 à 2min30, diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux français. Notre compatriote, journaliste économique en France, est vite devenue le visage associé à ces messages qui se veulent rassurants en ces temps d’incertitude économique. Il n’en fallait pas plus pour que le magazine Gala lui accorde un article retraçant son riche parcours dans un texte ayant comme titre, Qui est Asha Sumputh, le visage souriant des publicités anti-crise du gouvernement ? et comme sous-titre, Une touche-à-tout.

 

Pour la jeune professionnelle, cette expérience est une nouvelle corde qu’elle ajoute à son arc déjà riche en accomplissements. «Je suis consultante pour BMF depuis un an, pour le groupe NextRadio TV. J’ai fait pas mal d’interviews pour BMF Business. Comme je suis spécialisée dans tout ce qui a trait aux entreprises et aux entrepreneurs, c’était intéressant pour eux d’avoir une consultante avec ce background. Mes producteurs m’ont appelée pour me dire qu’il y avait un spot à réaliser pour le gouvernement et que les personnes derrière ne voulaient pas que ce soit fait par une agence de communication, donc par des communicants. Elles voulaient comme visage pour cette campagne, un journaliste qui maîtrise l’économie et comprend les entreprises», confie la jeune femme en revenant sur cette nouvelle étape de sa carrière.

 

Diplômée des universités de Cambridge et de la Sorbonne, Asha Sumputh, mariée et maman de deux enfants, a débuté sa carrière en tant que journaliste à la télévision sur une chaîne d’information française. Stratège de contenu pour les grandes marques d’entreprise, elle a aidé les organisations à élaborer et à mettre en œuvre une stratégie de création et de diffusion de contenu. Elle utilise ses compétences linguistiques, numériques et de reporting pour concevoir un contenu de qualité dans des délais très courts.

 

Asha est également animatrice de télévision pour deux émissions hebdomadaires, Business Africa et Initiative Africa, qui mettent en valeur l’actualité économique et politique du continent africain. Elle a racheté la société derrière ces émissions en octobre 2019. Elle est aussi maître de conférences à l’ENA (École nationale d’administration), à l’université de la Sorbonne et au CUEJ (Centre universitaire d’enseignement du journalisme). Avant de se consacrer à plein temps au journalisme et à l’enseignement, Asha a également travaillé dans la mode pour de grands acteurs de l’industrie, notamment Sonia Rykiel, Dior et Chanel.

 

Elle sait qu’elle ne gardera que de bons souvenirs de cette nouvelle aventure : «De l’écriture au tournage, j’ai tout fait moi-même, toute seule. J’avais toujours l’habitude de tourner avec des équipes. Là, je ne pouvais pas, parce qu’on était en confinement, et il fallait que je travaille toute seule. C’était un vrai challenge. J’ai donc appris à tourner toute seule. Ce que je n’avais jamais fait auparavant. J’ai redécouvert mon quartier. J’ai tourné pas très loin de ma maison, à Strasbourg, dans un endroit joli et neutre, pour le cadre.»

 

Pour le reste, elle n’a eu que des bons retours. «Il s’agissait des mesures de l’État et j’avais comme mission de synthétiser le message dans un langage clair pour que les entrepreneurs comprennent le message qui se veut rassurant et pour qu’ils comprennent que l’État est là pour les accompagner. Dans ce climat anxiogène, il fallait venir avec un message positif. J’ai essayé d’incarner cela. Ça a été bénéfique pour moi, une belle expérience», conclut la jeune femme... du soleil dans la voix.