Elle a le goût de l’aventure. Et n’a jamais cessé de croquer sa passion à pleines dents. Puisque pour elle, cuisiner, c’est comme déposer son cœur sur une assiette. Elle met les bouchées doubles pour surprendre tous ceux qui s’invitent à sa table. Dans ses marmites : un feu d’artifice d’épices pour pétiller de joie, un tourbillon de saveurs et de parfums pour donner l’envie de sourire, et de couleurs aussi. Car, avec elle, les papilles dansent de bonheur, tellement les plats qu’elle réalise sont délicieux, tout en étant de véritables spectacles visuels qui régalent également les yeux.
Il faut croire que sa définition de la cuisine a été salutaire pour elle car sa participation à Super Chef en 2014 et Le Chef en 2019 lui a permis d’exprimer son talent et de briller de mille feux en remportant ces deux concours culinaires. «Mon meilleur souvenir de Super Chef, il y a huit ans, est l’épisode qu’on a tourné à l’île de La Réunion. J’ai voyagé pour la première fois en hélicoptère pour rallier Mafate et là-bas, j’ai remporté l’épreuve durant laquelle on avait cuisiné dans un cadre exceptionnel. C’était juste magnifique ! Pour la compétition Le Chef, mon meilleur souvenir est l’épisode qu’on a tourné au Sugar Beach et où on devait répliquer l’entrée, le plat principal et le dessert de trois chefs. On avait dû mémoriser le visuel pour les répliquer après et aussi recréer les goûts et les saveurs. J’ai remporté cette épreuve et j’étais très fière des plats que j’avais présentés», nous raconte Kobashni Chedumbarum Pillay en revenant, quelques années plus tard, sur les savoureux souvenirs qui, aujourd’hui, font partie de son histoire gourmande.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la jeune femme, mariée à Neil et maman de trois enfants – Adi, 14 ans, Ananya, 11 ans, et Aedan, 4 ans –, parle de ces compétitions qui n’ont fait qu’accentuer son amour pour l’univers de la cuisine : «Je n’ai jamais pris de cours de cuisine. J’ai beaucoup appris des différents chefs que j’ai côtoyés en participant aux concours en question.» Avec le recul, cette passionnée de cuisine avoue que ces deux aventures ont complètement changé sa vie. «Premièrement, je suis devenue plus confiante en cuisinant. J’ai commencé à créer des plats fusion entre différentes cuisines, à utiliser de nouveaux ingrédients... En bref, à oser ! Et même si je ne réussis pas la première fois, j’essaie encore. Si mes enfants me demandent de faire une nouvelle recette, je le fais et ils sont super contents. Ce qui m’avait marquée également à l’époque, c’était la réaction d’autres personnes quand elles me voyaient. Il y a des gens que vous ne connaissez pas et qui viennent vers vous, vous félicitent, vous disent comment ils vous ont apporté du soutien... Ça fait vraiment chaud au cœur. Sur les réseaux sociaux, c’était pareil, j’ai reçu plein de messages et des demandes de recettes. J’ai aussi été approchée pour un programme intitulé Nescook, sur les réseaux sociaux, qui a eu un super succès. Et j’ai été invitée sur des shows. Mes parents et amis font appel à moi pour leur faire des gâteaux ou des plats», ajoute la super chef pour qui le partage est devenu une mission. «C’est un plaisir pour moi. Je partage tout ce que je cuisine sur ma page Facebook ainsi que les recettes quand on me le demande. Je montre aux mamans qui travaillent que ce n’est pas si compliqué de préparer de bons petits plats rapides, même après le boulot.»
Plus que jamais, la cuisine continue de faire partie de sa vie et l’aide à se construire, à s’épanouir : «La cuisine est pour moi une passion qui ne fait que grandir. C’est aussi un moment de plaisir et de détente. C’est une joie de voir le visage de mon époux, de mes enfants ou de mes parents quand ils dégustent mes plats. La cuisine est pour moi une connexion profonde avec ma famille car je cuisine avec mon cœur. J’essaie des nouvelles recettes très souvent mais j’improvise aussi beaucoup avec ce que j’ai à la maison. Je n’aime pas gaspiller, donc, j’adore créer...»
Et en jonglant avec ses différentes occupations, Kobashni Chedumbarum Pillay a surtout fait en sorte de trouver son équilibre. «Je le dis tout le temps sur ma page Facebook : “Where there is passion, there is a way”. C’est mon motto. Étant épouse, maman et professionnelle à plein temps (NdlR : elle travaille dans les ressources humaines), je m’organise pour trouver du temps pour ma passion, la cuisine. Aujourd’hui, mes deux grands enfants sont déjà très intéressés à m’aider en cuisine ou encore à essayer de réaliser des recettes avec mon aide. Mon époux m’a tout le temps soutenue et il profite aussi de mes bons petits plats», souligne celle qui ne cesse de se surpasser et d’expérimenter de nouvelles choses. «Avec le confinement, j’ai fait beaucoup de plats en utilisant des légumes en entier. J’ai essayé des recettes avec les pelures qu’on jette en temps normal. J’ai fait du jus avec des légumes pas très connus et un plat avec les restes de la veille. Bref, j’essaie de ne pas gaspiller. Et puis, il y a aussi la fusion de différentes cuisines», conclut celle qui a le goût de l’aventure...