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Siveshni Gopaul, couleur café

Avec les deux autres gagnants de la compétition : Manishing Ramchurn et Kaynath Golamaully.

Dans sa voix, de la chaleur. Celle d’une tasse fraîchement préparée. Comme une capsule de tendresse pour le réveil. Et sa peau caressée par le soleil du Nord est couleur café avec une pointe de lait. Siveshni Gopaul, 20 ans, a la joie de ces petits bonheurs en elle (comme enn bon tas kafe) depuis qu’elle a remporté le concours du Meilleur Barista de l’île 2019, organisé par TWEF et la marque Aromara. Sur son nuage de lait en mousse, cette habitante d’Arsenal voit l’avenir avec des touches savoureuses, les arômes multiples qu’offre le café quand on prend le temps de le découvrir. Barmaid à l’hôtel Victoria du groupe Beachcomber depuis six mois, la demoiselle s’envolera bientôt pour l’Italie afin de suivre un stage de trois jours à l’Italian Barista Lab, le «centre de formation de la maison Torrefazione Goriziana dont le café est commercialisé à Maurice par SIP sous la marque Aromara», précise-t-on dans le communiqué de presse.

 

Pour compléter le trio de gagnants (sur les 21 participants), Manishing Ramchurn et Kaynath Golamaully, tous deux de l’hôtel Canonnier, à la deuxième et troisième place respectivement. Siveshni Gopaul, elle, n’aurait jamais pensé que le café l’emmènerait en Italie, qu’il prendrait une place si importante dans sa vie et qu’elle pourrait construire sa carrière autour de lui. À 18 ans, après le School Certificate, elle s’est tournée vers l’hôtellerie : «Ça m’intéressait. Ensuite, j’ai pris des cours à l’école hôtelière.» Au bar, elle reçoit des formations de SIP et commence à découvrir le métier de Coffee Artist, les différences entre les cafés, leurs parfums et leurs arômes. Habituée à enn bon tas dite, elle savoure un monde différent, plus complexe qu’elle ne le pensait.

 

Dans les tasses, elle crée de belles choses : «Des feuilles, des cœurs, des oiseaux.» Elle apprend comment faire mousser le lait afin qu’il sublime chaque breuvage chaud : «C’est une étape essentielle, si on ne gère pas la mousse de lait, ça ne fonctionnera pas.» Pour se perfectionner, elle passe des heures à s’entraîner, regarde des vidéos sur YouTube. Elle lit sur ce café qui s’invente tant de vies : «Savoir quel arôme contient un café, juger de son degré d’amertume. Un peu amer mais pas trop, sinon le café n’est plus bon.» Connaître les subtilités d’une boisson qui réveille les  gens à travers le monde, c’est une belle aventure pour elle. C’est pour cela qu’elle se donne à fond dans ce qu’elle fait, ce qu’elle découvre…

 

Et elle en parle avec de la chaleur dans la voix. Comme une bonne tasse de café.