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Vaimalama Chaves, Miss France 2019 : «Maurice, c’est comme ma maison»

La Miss France 2019 était en visite pour la seconde fois chez nous cette semaine.

Le temps d’une courte visite, la Miss France 2019 est allée à la rencontre des Mauriciens. Elle nous parle de son coup de cœur pour l’île, de ce qui a changé dans sa vie et de ses projets. Rencontre…

Au naturel, elle porte la plus jolie des parures : son sourire. Il y a aussi ses yeux, un regard profond, rempli de confiance et d’assurance, qui captive tout de suite l’attention, sa voix douce, calme, posée, qui rassure… Et son rire contagieux, mélodieux. Ceux qui étaient présents, le mardi 16 juillet, à l’atelier de Beautiful Local Hands – programme-phare de la Fondation Espoir Développement (FED), sous la tutelle de Beachcomber –, à Bambous, le savent : il est impossible de ne pas succomber au charme de Vaimalama Chaves, la Miss France 2019. 

 

Le temps d’une courte visite à Maurice, la jeune reine de beauté en a profité pour se familiariser avec le travail de quelques ONG locales et n’a pas hésité à aller à la rencontre de ces hommes et femmes dont les mains donnent vie à de véritables petits trésors artisanaux. Et il faut dire que Vaimalama a été particulièrement surprise et émerveillée par tout ce qu’elle a découvert. Et pas seulement s’agissant d’artisanat.

 

«Nous sommes venus pour remercier les partenaires qui ont rendu possible le voyage de préparation des candidates de Miss France. Je dois vous avouer que votre île est paradisiaque», confie-t-elle avant de détailler le programme de son séjour : «J’ai eu l’occasion de rencontrer le président de la République lors d’un événement social avec l’association Ozile et Air Mauritius Foundation. J’ai aussi rencontré des enfants qui ont reçu des fauteuils roulants spécialisés grâce à une donation australienne. Puis, j’ai répondu à des interviews pour Air Mauritius et Beachcomber.»

 

À l’aise à l’exercice de questions-réponses, la Tahitienne se dit heureuse d’être à nouveau dans notre île : «J’avais beaucoup aimé ma première fois à Maurice avec les autres candidates et j’ai également beaucoup profité de cette deuxième visite. J’aime encore plus. Maurice, c’est comme ma maison. Les paysages sont similaires et bien que la culture soit différente, je retrouve cette hospitalité des Mauriciens qui m’est chère et me fait me sentir bien ici. Je suis extrêmement heureuse d’avoir pu découvrir un peu plus de Maurice.» 

 

«Melting-pot»

 

Vaimalama Chaves est notamment fascinée par notre richesse culturelle : «Les ethnies qui dominent en Polynésie française sont principalement chinoise, métropolitaine et polynésienne tandis qu’ici 65 % de la population est d’origine indienne. Du coup, on voit un melting-pot de cultures qui est intéressant tant par la cohabitation que par la façon de vivre des Mauriciens.»

 

Le talent des Mauriciens, dont ceux qu’elle a pu rencontrer à l’atelier de Beautiful LocalHands, force aussi son admiration. De l’atelier de poterie à celui où le bois de goyave de Chine est travaillé, sculpté et façonné en divers objets, en passant par l’étape où le coco est sublimé en de véritables œuvres d’art, la Miss France en a pris plein les yeux : «J’ai été très heureuse de pouvoir rencontrer ces artisans et de découvrir leur travail. Ils sont très manuels et font de très belles choses, ce qui démontre parfaitement le savoir-faire et l’art de vivre des Mauriciens.» La Miss estime que l’île a beaucoup à gagner et à montrer en exploitant son côté artisanal : «Je trouve que ce secteur est une plus-value qu’il est important d’accentuer parce que ça fait partie de la culture mauricienne et que ce savoir-faire pourrait être un gain économique important, tant par l’aspect écologique, parce que ce sont des matières premières mauriciennes qui sont utilisées, mais aussi de par l’intérêt touristique que cela peut susciter. C’est la main-d’œuvre locale qui est mise en avant et c’est toujours bénéfique de montrer la beauté de l’artisanat d’un pays et de l’exporter au maximum grâce aux touristes qui repartent chez eux avec un souvenir.»

 

L’île Maurice est l’une des nombreuses étapes sur sa route de reine de beauté. Car depuis qu’elle porte la couronne et l’écharpe qui ont bouleversé sa vie à jamais, Vaimalama Chaves va d’aventure en aventure : «Maintenant, je sais encore plus ce que je veux et je sais que j’aime bien embêter les gens et je vais continuer comme ça. Aujourd’hui, de par les expériences que j’ai pu vivre avec l’aventure Miss France, je sais ce que j’aime ou pas et comment je peux faire pour me diriger vers l’épanouissement personnel que je veux et que je vise.»

 

Avec le temps qui passe et les expériences qu’elle accumule, elle se forge et avance tout en restant fidèle à elle-même : «Il me reste cinq mois et les critiques, je fais avec, parce qu’en Polynésie française, j’ai vécu loin de tous les a priori qui étaient dominants en métropole et cela m’a permis d’acquérir cette distance face aux critiques constantes qu’il peut y avoir. Les gens peuvent avoir la critique facile derrière un écran mais c’est leur point de vue et moi, je suis dans la réalité et ce qui se passe derrière un écran, je n’y fais pas attention.»

 

À mesure que le temps passe et qu’approche la fin de son règne, Vaimalama pense déjà à ses futurs projets : «L’année prochaine, j’aimerais bien reprendre mes études pour faire une licence de Sciences politiques et ensuite, devenir prof et peut-être envisager une carrière politique. On verra bien ! C’est intéressant. Mon plus grand rêve, c’est de changer le monde et je pense que c’est à travers la politique que je pourrai faire le maximum de choses.» Pour elle, se lancer dans cette aventure a surtout été un véritable challenge : «Il faut essayer et saisir toutes les opportunités qui se présentent dans une vie, parce que certaines se présentent une seule fois. Par contre, quand elles viennent, il faut prendre le temps de les apprécier et se préparer à les accueillir comme il se doit.» Paroles d’une Miss déterminée…

 


 

Sous le charme d’une reine de beauté

 

«Je suis très heureuse de partager mes connaissances avec une si belle personne», confie Joceline Lagaillarde qui, en tissant ses lanières en vacoas, donne vie à des objets variés comme des sacs ou encore des coffrets. Voilà plusieurs années qu’elle s’est lancée dans ce domaine après avoir été séduite par cette technique qui transforme une matière première en objet. «Je venais de me marier et j’attendais un bébé. En rendant visite à une voisine qui expliquait comment travailler le vacoas à une autre personne, j’ai été curieuse d’en apprendre plus. Il ne m’en fallait pas plus pour que j’explore cette voie», confie Joceline qui, en ce mardi matin, étaient parmi ceux au four et au moulin dans les locaux de Beautiful LocalHands – qui vise à valoriser l’artisanat local et à accompagner les artisans dans la création, la production et la commercialisation de leurs produits –, pour montrer à la Miss France 2019 le savoir-faire mauricien. C’est avec l’aide de Viren Vythelingum, manager de l’ONG, que la jeune ambassadrice de beauté est allée à la rencontre des différentes personnes qui façonnent des produits les uns plus originaux que les autres. Parmi : Joëlle qui fait de la sculpture sur bois, Preeti qui fait des carnets de voyage, entre autres choses, Florence qui construit des repose-plats avec des bouchons de liège dans l’atelier de recyclage, sans oublier Sanjay qui travaille le rotin, entre autres artisans experts dans leurs domaines respectifs.