Accusé, tueur, rappeur et… Colleen Hoover

Pas mal de choix cette semaine avec de l’horreur, une adaptation d’un classique de la littérature, une autre adaptation, mais d’un livre plus actuel et un artiste musical qui fait parler les poings.

L’étranger: L'absurdité en noir et blanc

Alors là, ça ne plaisante plus : le réalisateur François Ozon (Swimming Pool, 8 femmes, L’amant double) nous vient avec une nouvelle adaptation du fameux L’étranger d’Albert Camus. Livre considéré comme un monument de la littérature moderne, ce livre, déjà adapté au cinéma en 1967 par Luchino Visconti, nous raconte l’histoire de Meursault, homme froid et qui se retrouve en pleine histoire de meurtre à Alger en 1938, où il arrive jusqu’à derrière des barreaux.

Jugé inadaptable par beaucoup, L’étranger trouve ici une version en noir et blanc, le réalisateur voulant à tout prix rendre tout la réflexion du livre sur la condition humaine le plus beau possible, avec des plans magnifiques, un rythme lent, soulignant un profond respect pour l’œuvre littéraire, avec aussi l’acteur Benjamin Voisin très investi dans son rôle. Assez pour que tous ceux qui ont traversé le livre aille jeter un œil sur cette nouvelle adaptation respectueuse.

Yoroï : Orelsan sort l’armure asiatique

Revoilà ce rappeur qui a toujours un pied dans le cinéma. Après donc Comment c’est loin, voici qu’Orelsan retrouve le réalisateur David Tomaszewski – qui a réalisé plusieurs de ses clips – pour un film un peu farfelu : dans Yoroï, une star de la musique et son épouse enceinte débarquent au Japon pour un peu de repos dans une maison à la campagne. Les voici qui tombent sur un puits et surtout sur une armure qui ne veut pas quitter le chanteur. Une armure magique qui annonce aussi la situation à venir : des démons arrivent bientôt, et il va falloir se servir de l’armure magique pour se battre.

Quelque part entre une métaphore bizarre sur la célébrité et le pur film de divertissement très influencé par l’animation japonaise, avec aussi un humour bien français, ce Yoroï est effectivement bien marrant, bien divertissant. Et devrait plaire à ceux qui voudraient un film léger où ça bastonne pas mal avec monstres et humour. Bien sûr, les fans d’Orelsan devraient être aussi aux anges !

Regretting you : Tragédie et amours

C’est l’histoire de Morgan, qui s’est beaucoup sacrifiée pour élever sa fille Clara. A tel point qu’elle est un peu trop protectrice de sa fille. La situation devient tendue, sauf qu’une tragédie brise maman et fille : Morgan trouve le réconfort chez une personne inattendue, pendant que Clara s’attache au garçon qu’on lui a interdit de fréquenter… Après le fameux It Ends with us – et sa polémique – voici une autre adaptation d’un livre de Colleen Hoover, écrivaine très en vogue actuellement, qui nous convie cette fois-ci à une histoire familiale féminine qui n’oublie pas non plus la romance, des rebondissements, des mystères, avec une mise en scène de Josh Boone, à qui l'on doit, à l’émouvant et très apprecié The Fault in our stars. Aucun doute que les fans du livre et de l’auteure vont se ruer dans les salles. Et si d’autres veulent une histoire remplie d’émotion, gentille, pleine de bons sentiments, allez-y aussi…

Les Intrus – Chapitre 2 : La survivante traquée

Ils tuent, ils sont masqués, ils entrent chez les gens et vous regardent de la fenêtre avant d’entrer. Bref, revoilà les intrus, qui ont droit à un deuxième film qui est le second volet d’une trilogie qui a commencé comme un faut reboot des deux premiers films. Vous suivez toujours ? Non ? Tant pis ! N’empêche, les fans de suspense et de tueurs aux armes tranchantes devraient aimer ce deuxième chapitre, où les Intrus du titre se mettent à poursuivre une de leurs victimes qui a survécu. Le bain de sang peut commencer, et la formule reste la même : moments très tendus, cris, suspense, un peu de sang, les amateurs du genre slasher, et ceux qui ont aimé le premier film de 2024 devraient adorer, d’autant que ce deuxième volet prend place juste après le précédent…